Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lecture de Jean-Pierre Allali - Les étoiles se souviennent de tout, par Youcef Zirem

14 Février 2019 | 226 vue(s)
Catégorie(s) :
France

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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Actualité

Suite à l'annonce de l'adoption de la directive de l'E.U sur l'étiquetage des produits israéliens le Crif a réagit à travers un communiqué, j'ai voulu dénoncer la décision française et l'obessession israelienne.

J'ai répondu aux questions de Sputnik news.

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

C’est une étonnante indifférence qui entoure la mise en lambeaux de la ville d’Alep en Syrie.

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Portrait de Jean Pierre Allali
ADIEU SHIMON
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29 Septembre 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

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Opinion

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

Pour vous donner le goût des vacances, le Crif vous fait voyager et lance sur ses réseaux la campagne "Juifs du Monde". Ensemble, partons à la découverte des populations juives du monde, de leurs histoires et de leurs traditions. Aujourd’hui, embarquement immédiat pour Hong Kong !

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Alors que sa femme Mradi, une poétesse très appréciée et son fils Idir, sont demeurés en Algérie, dans la région kabyle de l’Afkadou, Ithry, fils de Tafrara, a choisi de vivre à Paris où il vit en concubinage avec Mathilde. Il gère, avec l’aide de son ami Laurent,  un hôtel, le « Soummam »,  rue de la Harpe, et fréquente le milieu des exilés amazighs en France. Il revient très épisodiquement au pays natal, mais sa vie, désormais, est à Paris.

Nous sommes dans la capitale française, dans les années 40, sous l’occupation nazie. Ithry, bien qu’il n’hésite pas, à l’occasion, à offrir un verre à des soldats allemands, au « Tassili » ou au « Lutèce » n’a aucune sympathie pour l’envahisseur nazi et décide de sauver deux enfants juifs, David et Sarah, dont les parents, Adeline et Yvon, ont très probablement été assassinés dans les camps de la mort. Ils firent en effet partie des 3022 Juifs parisiens raflés le 20 août 1941, conduits à Drancy et déportés à Auschwitz par le convoi numéro 27. Par prudence, on les renommera Michel et Marie et ils seront par la suite transférés à Alger. Ithry n’est pas seul dans son combat. On découvre des réseaux de résistance kabyle avec ses francs-tireurs, qui se réunissent secrètement dans les sous-sols d’un café. L’un d’eux, Ali, précise un soir leur stratégie et leurs objectifs : « Oui, mes frères, notre réunion d’aujourd’hui est exceptionnelle, il est temps pour nous d’aider les Juifs et leurs enfants, nous ne pouvons pas rester inactifs… »

Bien que certaines voix s’élèvent pour rappeler que le décret Crémieux a favorisé les Juifs d’Algérie, les amis d’Ithry sont décidés à passer à l’action. Elle se fera sous l’autorité du cheikh Ben Ghabrit qui abritera des enfants juifs dans les sous-sols de la Grande Mosquée.

Ithry, hélas, paiera le prix fort pour son action courageuse.

Par-delà le récit du sauvetage de Juifs par des Kabyles algériens, l’auteur nous permet de découvrir les riches paysages du pays : At-Saada, Tifra, Tamurt, Imaghdacene, Aourir, Rezag, Khellil, Tapount, le plateau de Tiniri, At Alouane, Ikdjen, El-Flaye et la vallée du Soummam…

Youcef Zirem nous fait décovrir, par ailleurs, un certain nombre de détails peu connus. Ainsi, on apprend que le cheikh Ben Ghabrit était un poète, un musicien, qu’il avait écrit des pièces de théâtre, qu’il avait créé une école arabe à Tanger au Maroc? C’est lui, avec l’aide du maréchal Liautey, qui entama les démarches pour la construction de la grande Mosquée de Paris et, le 29 juin 1920, lors de sa 161ème séance, la Chambre des Députés adopta le projet. C’est un architecte qui vivait à Alger, Maurice Mantout, qui le réalisa et c’est le président Gaston Doumergue qui inaugura le bâtiment le 15 juillet 1926, construit sur l’espace où, avait, créé, en 1612 par Marie de Médicis, l’hospice Notre-Dame-de-la-Pitié, un hôpital qui fut démoli en 1912.

Dans un autre domaine, on apprend que la Grande Synagogue de la Victoire a été construite par l’architecte Alfred-Philibert Aldrophe et fut achevée en 1874.

Un livre original, donc. Mais on ne saurait oublier que de grandes réserves sont manifestées par nombre de chercheurs sur cette aide apportée à des Juifs en détresse par des Algériens de France et plus généralement par des Musulmans, au temps terrible de la Shoah. En effet, depuis sa fondation, en 1953, le mémorial de Yad Vachem a attribué près de 30 000 médailles à des personnes qui, souvent au péril de leur vie, ont sauvé des Juifs aux heures sombres du nazisme. Parmi eux, un certain nombre de Musulmans : l’Albanie compte 73 Justes, la Bosnie-Herzégovine, 42, parmi lesquels Mustapha et Zaïneba Hardaga, sauveurs de la famille Kabilio et la Turquie, un, le célèbre Salahettin Ülkümen qui, en 1943, était consul de Turquie à Rhodes et qui, lors de l’occupation de l’île par les Allemands, a obtenu que les sujets juifs turcs soient épargnés. Mieux, il parvint à faire passer pour turcs des Juifs d’autres nationalités.

Il s’agit là de Musulmans. Pour ce qui est des Arabes, en Tunisie, malgré les témoignages de nombreuses personnes  qui ont rapporté l’action généreuse de certains Musulmans sous l’occupation nazie, du 13 novembre 1942 au 7 mai 1943, aucune médaille n’a été attribuée. L’historien Robert Satloff avait, en son temps, mené une campagne pour que Khaled Abdul- Wahab, qui selon lui, aurait sauvé de nombreux Juifs tunisiens en les cachant dans sa propriété, n’a pas eu gain de cause. Nombreux sont ceux, par ailleurs, qui voudrait que la fameuse médaille soit attribuée au roi du Maroc, Mohamed V et au Bey de Tunis, Moncef. Sans résultat à ce jour. Enfin, pour ce qui est de l’Algérie et plus spécifiquement de la Mosquée de Paris, rien n’a été retenu à ce jour par Yad Vashem.

Il a fallu attendre 2013 pour qu’un Juste arabe, le premier et le seul pour l’heure, un médecin égyptien, le docteur Mohamed Helmy, natif de Khartoum, au Soudan, qui, installé à Berlin, depuis 1920, avait, du 10 mars 1942 à la fin de la Guerre, caché une Juive, Anna Boros et plusieurs membres de sa famille, reçoive la Médaille des Justes. Hélas, sous prétexte que cette distinction était décernée au nom de l’État d’Israël , la famille a refusé de recevoir la médaille à titre posthume. Il a fallu attendre octobre 2017 pour qu’un membre de la famille, Nasser Kutbi, accepte finalement de recevoir la médaille.

Dans l’affaire des Juifs de la Grande Mosquée de Paris, il serait temps que Yad Vashem fasse une annonce argumentée et définitive, dans un sens ou dans un autre afin que les choses soient claires.

Reste un roman très original et très instructif. À lire absolument.

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Fauves. Octobre 2018. 190 pages. 16 €.