Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - À la première personne, par Alain Finkielkraut

05 Février 2020 | 305 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Portrait de Dov Maimon
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 Novembre 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
Le dialogue renoué
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29 Juillet 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

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À la première personne, par Alain Finkielkraut (*)

Alain Finkielkraut à cœur ouvert. Membre de l’Académie Française depuis 2014, dans un petit ouvrage dédié à Milan Kundera, il a décidé de dire ses quatre vérités à ceux qui le traitent de réactionnaire. « Parce que, malgré mes efforts pour ralentir le galop du temps, j’avance irrémédiablement en âge et aussi, je l’avoue, parce que je souffre des épithètes inamicales parfois accolées à mon nom, le moment m’a semblé venu de faire le point et de retracer mon parcours sans faux-fuyant ni complaisance ».

L’auteur, remontant le temps, rappelle qu’il fut, lui aussi, happé et porté par la vague en mai 1968. Plus tard, surmontant ce qu’il appelle la peur de penser à contre-courant, il écrira, pour la revue Critique, « Bêtises de Rousseau » avant de se lancer, avec Pascal Bruckner, dans « Le nouveau désordre amoureux », critique d’Éros contre Éros. Après deux essais en tandem, Alain Finkielkraut décide de faire cavalier seul et d’aborder « l’interminable question juive » en publiant « Le Juif imaginaire ». Fils de déportés, il se veut lucide. « Entre le déporté et le fils de déporté, l’abîme est infranchissable. On ne porte pas le pyjama rayé ni l’étoile jaune de génération en génération ». Et face à ceux qui, dans le sillage de Robert Faurisson, ont le culot de nier la Shoah ou d’en minimiser la tragédie, il appelle à la rescousse Péguy qu’il oppose à Barrès et à Léon Daudet. Il faut dire qu’aux yeux de certains, notamment les idéologues de l’ultra-gauche, « la destruction des Juifs profite trop à l’État juif pour n’être pas suspecte ». Dès lors, « la Shoah est un mensonge planétaire » ! Et, malgré certains retournements occasionnels de situation, « le négationnisme n’est pas mort ». D’Internet où tout est permis aux propos du « successeur modéré de Yasser Arafat » et plus généralement en terre d’islam où il arrive que l’on compare de manière véritablement indécente le sort des Palestiniens aux victimes de l’Holocauste, c’est la curée. On peut écrire sans vergogne : « À Auschwitz, à Mauthausen, à Sabra, à Chatila et à Gaza, le nazisme et le sionisme se donnent la main ». Et, dans le monde chrétien, Marcion est de retour. Alain Finkielkraut, textes à l’appui, nous donne de très nombreux exemples de prises de position d’intellectuels français et étrangers, rongés par cette lèpre qu’est l’antisionisme, nouveau visage de l’antisémitisme. C’est, nous dit-il, « un scandale historique et philosophique ». 

S’il est très préoccupé par l’avenir d’Israël, Alain Finkielkraut n’en partage pas moins les préoccupations diverses de ses contemporains. Il évoque ses rencontres avec Michel Foucault, Roland Barthes, Milan Kundera, Hélène Carrère d’Encausse, Pierre Nora et bien d’autres, « à la recherche du temps présent ». « Je dois aussi aux poètes et aux penseurs d’Europe centrale la prise de conscience de mon appartenance et de mon attachement à la civilisation européenne. Il évoque le 11 septembre 2001 et, plus près de nous, l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Philosophe, il évoque ce qu’il appelle « le choc Heidegger » et son défi, le « Gestell », Heidegger , sympathisant nazi, Heidegger qui disait « Le tourisme devrait être interdit »

L’académicien reconnaît qu’il s’est trompé sur l’avenir du monde par excès d’optimisme et de foi en la démocratie. « Le totalitarisme a été vaincu mais le sens reste accaparé par le sens de l’Histoire ».

Un petit livre éblouissant.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Gallimard. Août 2019. 128 pages. 14 €.