Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean Pierre Allali - Zakhor, souviens-toi, par Manuel Cordouan

27 Mars 2019 | 221 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité
"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Zakhor, souviens-toi, par Manuel Cordouan*

L’auteur, haut fonctionnaire, a fait des études de littérature et de philosophie avant d’entrer dans la carrière. Dès lors, le goût de l’écriture est resté vivace en lui et il a entamé, depuis quelques années, parallèlement à ses responsabilités, une carrière d’écrivain. Il a, à son actif, deux essais politiques, six romans et trois pièces de théâtre. Il a aussi créé deux comédies musicales.

« Zakhor. Souviens-toi », la pièce de théâtre qu’il nous propose à présent, se veut un hommage à la mémoire de la cousine germaine de sa mère, Fernande Lévy et à celle de son mari, Charles Benyamine, tous deux arrêtés par la police française, aux heures sombres de la Shoah, transférés à Drancy et gazés à Dachau.

La pièce qui comporte quatre actes, raconte l’histoire de Joseph Weismann, Yosélé,  87 ans, arrêté par la police française avec ses parents et ses deux sœurs, Rachel et Charlotte.

Rescapé de la rafle du Vél d’Hiv, Joseph Weismann est amené à apporter son témoignage dans un établissement scolaire, un collège, dont le principal, Michel, est également professeur d’histoire. Parmi les élèves de la classe de troisième, David, Sandra, Kévin, Mokhtar, Jean-Pierre, Éléonore et François. Des jeunes qui avouent qu’ils auraient préféré voir un match de foot, surfer sur Internet, aller voir des copains ou chanter du rap. « Mais c’est quoi ce truc, la Shoah ?

Malgré les difficultés qu’il éprouve à se remémorer son histoire et celles des jeunes à se concentrer, l’attention finit par l’emporter et les élèves, émus et troublés, écoutent le récit, parfois un peu décousu, du vieil homme. Joseph Weismann parvient même à transformer son exposé en un véritable jeu de rôles.

De nombreux thèmes sont abordés : le port de l’étoile jaune, la philosophie de Nietzsche, les écrits de Heine, la notion d’Aryen, Hitler, les camps de la mort, les chambres à gaz, la notion de race, les expériences terrifiantes du docteur Mengele, la Shoah par balles, les Jeux Olympiques de Berlin en 1936, les Justes, Pétain et le régime de Vichy, le fichier juif, l’UGIF, l’exode des pieds-noirs d’Algérie, Herzl et le sionisme…

On découvre avec émotion, l’autre Joseph, Joseph Kogan, compagnon d’évasion de notre héros du camp de Beaune-la-Rolande, son double en somme.

Et, comme on pouvait s’y attendre, le conflit israélo-arabe surgit au milieu des débats avec les interventions de Mokhtar qui se présente comme musulman et lance : « Les Juifs, en Israël, ont enfermé les Palestiniens dans des camps ou dans des ghettos après les avoir expulsés de leurs terres ».

L’histoire de Joseph a inspiré Roselyne Bosh qui en a tiré un film, « La Rafle » (2010). Joseph lui-même a raconté sa vie dans « Après la rafle » (2011).

Très original. À découvrir.

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions L’Harmattan. Février 2019. 98 pages. 12,50 €.