Blog du Crif - Eric Zemmour, le "Juif utile"

12 Octobre 2021 | 586 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité
"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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"Juifs utiles" était le nom donné par le nabot à moustache aux Juifs détenus dans les camps qui pouvaient encore travailler jusqu’à l’épuisement total et ainsi servir la cause du Reich.

Entre le 20 décembre 1963 et le 19 août 1965 eut lieu le procès de Francfort, aussi connu sous le nom de "Second procès d'Auschwitz."

On y jugea 22 SS ayant pris part aux "Selektionen" lors de l’arrivée des déportés, et par la suite, sur des détenus en fonction de leur aptitude à poursuivre ou non leurs travaux forcés.

Dans le cadre du procès, environ 360 témoins dont 210 rescapés furent entendus.

Les accusés, soit se murèrent dans le silence, soit affirmèrent qu’ils étaient étrangers à tous les meurtres commis dans le camp, soit n’en avaient pas connaissance.

Mais le fait est que le juge Fritz Bauer – lui-même ancien déporté – était en possession de documents implacablement compromettants, dont certains signés de la main des accusés.

Mais c’était sans compter sans les insoupçonnables ressources du grand ténor du barreau allemand chargé de défendre les criminels.

Son argument fut le suivant (et il vaut son pesant de cacahuètes) :

Dans la mesure où ces SS procédaient à des sélections, il en résulte qu’ils épargnaient à certains la chambre à gaz. Ce faisant, ils se mettaient en travers du projet hitlérien de la Solution finale, puisqu’ils épargnaient des centaines de Juifs.

Sauf qu’il est de notoriété publique que l’espérance de vie d’un esclave à Auschwitz était en moyenne de trois mois…

Il va de soi que cette grosse Valda ne fut pas avalée par les juges.

Lors de son procès, Pétain fut défendu par Jacques Isorni, lequel par-delà ses convictions politiques, fut probablement un des plus grands ténors du Barreau français.

Quand on entend Eric Zemmour, on se prend à se demander comment Jacques Isorni n’a pas cru bon de porter à la décharge de son client le fait qu’il avait permis à 75% des Juifs de France d’être épargnés !

En voilà un argument qu’il aurait été très bon !

Seulement voilà ! On était en juillet 1945 et au lendemain immédiat de la découverte de l’horreur ça aurait pu faire très mauvais genre.

Mais aujourd’hui, nous sommes 80 ans plus tard, et comme a chanté un poète « le sang sèche vite en entrant dans l’Histoire. »

Il est probable que si le Zemmour avait éructé ses insanités il y a seulement 40 ans, il aurait soulevé d’horreur la France entière et des associations d’anciens déportés (juifs et non juifs) l’auraient traîné en justice.

Avec toutes les monstruosités qu’il a fulminées (dont certaines lui ont valu les rigueurs de la justice) le fondateur du FN n’a jamais osé éructer que Pétain a sauvé des juifs.

Il en a rêvé, Zemmour l’a fait.

Voilà ce qu’on appelle un "juif utile".

 

Schlomoh Brodowicz

 

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