Bruno Halioua

Président de la Commission Souvenir du Crif

Blog du Crif - Fleckfieber ! L'épidémie de typhus qui a servit de prétexte aux nazis pour établir le ghetto de Varsovie

04 Février 2022 | 465 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Les vidéos de la mort, par Marc Knobel
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21 Juillet 2016
Catégorie : France

Dans quel monde vivons-nous et de quelle inhumanité est faite le monde ?

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

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Actualité

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Très rapidement après l’occupation de la Pologne, les autorités nazies ont fallacieusement accusé les Juifs d’être des vecteurs de maladies infectieuses dangereuses, voire mortelles et en particulier du typhus, susceptibles de contaminer les soldats allemands mais aussi la population polonaise.

La propagande nazie  a largement véhiculé ce mensonge en l’expliquant par un soit disant manque  d’hygiène chez les Juifs. Cela a donné lieu à une gigantesque campagne de d’affiches dans les rues de Varsovie qui représentait un Juif à la barbe grouillante de poux avec un slogan  « Juifs, poux, typhus ». En assimilant les Juifs à des poux, les autorités allemandes encourageaient leur rejet et leur stigmatisation tout en suggérant leur élimination.  Hans Frank, Gouverneur général de la Pologne occupée , a d’ailleurs déclaré le  19 décembre 1940 : « À vrai dire, en un an, je ne pouvais pas supprimer tous les poux ni tous les Juifs. Mais on y arrivera avec le temps […]. Il n’est pas nécessaire non plus que nous accomplissions tout en une seule année, ni tout d’emblée car qu’auraient donc à faire ceux qui viendront après nous ? ».

Il convient de souligner le rôle très important du service de santé de l’Inland (département des Affaires intérieures), et en particulier du  docteur Wilhelm Hagen, dans la diffusion de ce mensonge. Ce dernier a réalisé un soit disant travail de recherche médical qui a établi que les Polonais présentaient une susceptibilité accrue de contracter  la tuberculose contrairement aux Juifs qui étaient selon lui plutôt prédisposés  au typhus..  Son travail a constitué une caution pseudo-médicale essentielle à la mise en place d’une ghettoïsation considéré comme une « mesure de santé publique ».

Progressivement, il a été instillé l’idée selon laquelle l’établissement d’un ghetto à Varsovie était nécessaire pour protéger les soldats allemands de plus en plus nombreux en  Pologne en prévision d’une invasion de l’URSS mais aussi la population polonaise environnante. Les autorités nazis ont ainsi  exigé du Judenrat la  construction d’un mur pour délimiter le quartier de quarantaine afin d’isoler les Juifs de Varsovie le  27 mars 1940.

Toutefois, l’histoire du ghetto de Varsovie a véritablement commencé le 12 octobre 1940, lorsque les autorités nazies ont donné l’ordre d’enfermer dans un périmètre d’environ 300 hectares (8 % de la superficie de la ville, soit le tiers du bois de Vincennes), 381 000 Juifs (environ 30 % des habitants de Varsovie). Elle s’est terminée très exactement 948 jours plus tard, le 16 mai avec l’extermination des derniers résistants et le dynamitage de la grande synagogue Tlomackie, élément majeur du patrimoine de ce qui avait été la plus grande métropole juive du monde après New York.

Les médecins de l’Inland ont cherché à se faire oublier après la Guerre. Le docteur Wilhelm Hagen a poursuivi une brillante carrière sans être inquiété. Il  a été chargé de cours à l’université de Munich en 1948 puis à partir de 1949, il a assuré la direction de la revue médicale Der öffentliche Gesundheitsdienst. Il est devenu président du bureau fédéral de la Santé. Il a assuré un enseignement des maladies infectieuses à l’université de Bonn à partir de 1952. Hagen est mort tranquillement et sereinement  le 29 mars 1982 en laissant pour ses proches, ses collègues médecins et ses étudiants le souvenir d’un praticien d’une excellente réputation

Pour en savoir plus : Les 946 jours du Ghetto de Varsovie. Edition Liana Levi. 2018

Bruno Halioua