Marc Lévy

Représentant du Crif en Israël

Blog du Crif - L’histoire de ma grand-mère

12 Juillet 2021 | 186 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

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Charlotte Nordemann est née en 1888 à Clermont en Argonne.

Sa vie toute entière sera marquée par le conflit entre la France et l’Allemagne.

Ses parents avaient choisi de s’installer dans cette petite ville de la Meuse, proche de Metz dont ils étaient originaires, pour ne pas devenir allemands ; patriotisme partagé par beaucoup de famille juive d’Alsace et de Lorraine qui choisirent lors de la défaite de 1871 de s’exiler.

A 20 ans, elle épouse Samuel Lévy, commerçant en grain à Kœnigsmacker, village de la Lorraine allemande où elle le suivra, sans en parler la langue.

Elle aura deux fils, le premier, René, né en 1909 débute sa scolarité à l’école allemande et le second, Marcel, naît en 1917 peu de temps avant la mobilisation de son mari comme soldat allemand.

Elle se trouve alors dans la terrible situation d’avoir son frère soldat français, qui sera grand blessé de guerre, et son mari soldat allemand !

Celui-ci demande à être envoyé ailleurs qu’à Verdun, pour ne pas risquer de tuer son beau-frère, demande qui sera acceptée.

En 1939, lorsqu’éclate la 2nd Guerre mondiale, Marcel n’a pas terminé son service militaire dans l’aviation ; il reste mobilisé et est fait prisonnier de guerre.

Après plusieurs tentatives infructueuses, il réussit à s’évader du Stalag de Strasbourg et rejoint ses parents réfugiés à Bergerac.

Il entre rapidement avec son frère dans la Résistance et au début de l’hiver 1943, après l’invasion de la zone libre, il rejoint les Forces Françaises Combattantes via les prisons espagnols.

Sa mère ne le reverra plus ; formé aux USA comme « mitrailleur naviguant » il enchaînera les missions depuis l’Algérie lorsque, le 15 août 1944, décollant pour appuyer le débarquement en Provence, son avion s’écrasera au sol.
Ma grand-mère ne se remit jamais de sa disparition et mourut quelques années plus tard, victime collatérale de ce conflit qui aura empoisonné sa vie.

 

Marc Lévy, Représentant du Crif en Israël