Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Le patriotisme aujourd’hui

15 Juillet 2021 | 52 vue(s)
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France

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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Actualité

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

Halte à la discrimination d'Israel, le CRIF proteste suite à la décision d'étiqueter les produits israeliens. 

Suite à l'annonce de l'adoption de la directive de l'E.U sur l'étiquetage des produits israéliens le Crif a réagit à travers un communiqué, j'ai voulu dénoncer la décision française et l'obessession israelienne.

J'ai répondu aux questions de Sputnik news.

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

C’est une étonnante indifférence qui entoure la mise en lambeaux de la ville d’Alep en Syrie.

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

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Opinion

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

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14 juillet 1789. Le roi Louis XVI était rentré bredouille de la chasse et avait écrit « rien » sur son journal intime. A Paris la foule avait donné l’assaut à la vieille  citadelle de la Bastille, avait promené la tête du gouverneur au bout d’une pique et libéré en grande pompe les prisonniers: quatre faux-monnayeurs, un noble incestueux et deux malades mentaux. Cette  journée, une des plus célèbres de l’histoire du monde, fut suivie d’une avalanche de « fake news » comme on dirait aujourd’hui, pour décrire l’horreur d’une prison où, certes, les prisonniers étaient entrés  par l’arbitraire d’une lettre de cachet, mais qui était quasiment vide et bien moins terrible que d’autres.

Les historiens pensent que le choix du 14 juillet comme Journée Nationale, qui date de 1880,  s’arrimait plutôt à la fête de la Fédération du 14 juillet 1790, le moment le plus pacifique de la Révolution, mais la mémoire populaire privilégie les épisodes plus corsés et la prise de la Bastille a plus de panache qu’une cérémonie festive dont le consensus, s’est d’ailleurs révélé une très transitoire illusion. Et nous commémorons donc la journée mythique du 14 juillet 1789 où le peuple a conquis sa liberté.

C’est la journée du patriotisme. Mais qu’est-ce que le patriotisme aujourd’hui?

Qu’est-il devenu dans notre France privilégiée à l’abri de la guerre, en ces temps  de défis climatiques planétaires, de mondialisation des échanges, de faiblesse européenne et de déconstruction de l’histoire? Certains pensent que minimiser les antagonismes et faire confiance en la volonté de paix des peuples permet de ranger la patrie au rang des accessoires obsolètes et dangereux.

Je crois qu’ils ont tort.

Le patriotisme, écrit  François Xavier Bellamy, homme de droite, ce n’est pas d’affirmer la supériorité de son héritage sur celui des autres, mais se baser sur cet héritage pour comprendre le monde. Sa définition fait écho à celle de Renan qui écrivait que la nation était un principe spirituel, mais aussi à Romain Gary, pour qui le patriotisme c’est l’amour des siens, alors que le nationalisme, c’est la haine des autres.

Certes… mais cela suffit-il ?

Pour éviter les dérives nationalistes le philosophe allemand Jurgen Habermas  a proposé que le ciment collectif se fonde sur un « patriotisme constitutionnel » où le citoyen s’identifie à l’Etat démocratique plutôt qu’à la nation. Il avait bien sûr en tête l’histoire de son pays où Ein Reich, Ein Volk conduisait à Ein Fuhrer. Le même principe constitutionnel a été adopté dans la charte canadienne avec l’idée que le patriotisme se superposerait ainsi harmonieusement au nationalisme québécois comme une matriochka englobe des poupées russes plus petites.

Encore faut-il qu’ on donne de la substance à la poupée englobante et qu’on ne lâche pas la bride à un multiculturalisme dans lequel tout se vaut. Le patriotisme d’aujourd’hui doit naviguer entre les deux écueils du nationalisme et du relativisme. En France, l’affirmation de  la laïcité et celle de la démocratie en sont les piliers sur lesquels on ne peut transiger. La défense de ces piliers repose sur l’armée à l’extérieur, la police à l’intérieur. Nous en avons besoin car ce patriotisme a des ennemis.

L’échec de l’opération Barkhane, concomitant au retrait américain de l’Afghanistan, soulève étonnamment  peu d’émotion, alors qu’il présage une reconfiguration géopolitique lourde de conséquences.

L’islamisme radical et les autocraties nationalistes, Chine, Russie, Iran, Turquie et d’autres, ont le vent en poupe alors que les citoyens des démocraties semblent partagés entre déni, résignation et tentation d’un nationalisme sans honneur et sans espoir.

Patriotisme et démocratie autorisent seuls l’attelage difficile de la transmission et de l’altérité. Les Juifs ont  toujours été au premier rang de cette recherche et Israël est un fer de lance de ce combat dans le monde. Rien n ‘est plus naturel que le lien entre l’attachement des Juifs envers Israël et leur patriotisme pour la France démocratique et laïque.

Mais il faut que la France reste bien laïque et démocratique…

Richard Prasquier