Bruno Halioua

Président de la Commission Souvenir du Crif

Blog du Crif - Nous ne sommes pas seuls contre l’odieuse campagne de Boycott contre l’entreprise israélienne Téva

19 Mars 2021 | 273 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

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#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
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20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

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Actualité

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

Dimanche 13 janvier 2019, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. Ensemble, au cours de cette journée, nous avons honoré le devoir de mémoire qui nous incombe et sommes devenus les témoins des témoins.

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

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Opinion

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

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La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) et la Syndicat des médecins libéraux (SML) prennent position contre l’odieuse campagne de Boycott contre Teva, société pharmaceutique israélienne, alors que plusieurs patients ont présenté leur carte vitale avec des stickers “Teva J’en veux pas !”. 

Depuis plusieurs années, l’AMIF (Association des Médecins Israélites de France) est alertée par de nombreux confrères à propos de patients qui présentent avec un sourire souvent ironique une carte Vitale sur lesquels était apposé un sticker "TEVA j'en veux pas!" . De tels faits ont également été rapportés par les pharmaciens, les dentistes et les kinésithérapeutes.

C’est une situation qui plonge les professionnels de santé dans une situation inconfortable. Ne nous leurrons pas, la présentation d’un carte vitale avec ce type de sticker antisioniste  témoigne très souvent de la volonté de narguer le médecin supposé être juif et donc « sioniste ». Bien entendu, il est nécessaire d’assurer la prise en charge médicale du patient conformément au code de déontologie. Mais faut-il accepter la carte Vitale ? Sur le plan légal, la situation est claire, le médecin a parfaitement le droit de refuser de la prendre. Dans ce cas, il doit facturer ses honoraires sur une feuille de soins papier qui sera transmise à la CPAM afin d'obtenir le remboursement.

Que s’est-il passé en pratique lorsque des médecins de l’AMIF ont refusé ces cartes vitales avec ce type de sticker ? Les réactions ont été variables. Cela a donné lieu à un climat de froideur mais aussi à des échanges verbaux violents voire à des insultes et même à des menaces voilées…. Certains médecins ont été victimes de commentaires anonymes hostiles sur des réseaux sociaux à la suite de leur refus. Récemment, un palier a été franchi. Un médecin a été filmé par son patient pendant qu’il expliquait calmement son refus d’accepter ce type de carte Vitale. Il a eu la triste surprise de voir cette vidéo circuler sur internet avec un cortège ignoble de commentaires antisémites. Son nom a été livré en pâture, avec les conséquences éventuelles que l’on peut facilement imaginer. Il a eu la surprise non moins triste de se rendre compte que les référents locaux du Conseil de l’Ordre étaient aux abonnés absents et que les menaces ne pouvaient pas être prises en compte autrement que par une main courante.

Jusqu’à présent, l’AMIF n’a pas voulu ébruiter ce type d’incidents afin ne pas mettre dans l’embarras nos confrères.

Maître Aude Weill Raynal a évoqué cette situation insupportable pour les médecins au cours de l’audience du tribunal correctionnel de Lyon qui a eu lieu mardi 16 mars contre Olivia Zemor du BDS qui a fait état sur son site, sous le titre «Teva, on n’en veut pas», de l’action de militants lyonnais pro-palestiniens devant la plus grande pharmacie de cette ville en 2016. Notre collègue a témoigné des menaces dont il a fait l’objet.

Nous avons informé les Syndicats de Médecins qui ont aussitôt réagi face à cette situation intolérable.

Nous remercions le docteur Jean-Paul Ortiz président Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) et le docteur Philippe Vermesch, président du Syndicat des médecins libéraux (SML) pour leur prise de position ferme face à cette situation insupportable qui nuit à la qualité et à l’indispensable sérénité qui doit prévaloir dans la relation entre le médecin et son patient. Comme l’a bien souligné le docteur Ortiz « La consultation médicate doit se dérouler dans un climat de confiance et de sécurité. Elle ne peut pas faire l'objet d’une pression quelle qu'elle soit, sous quelque forme que ce soit, y compris sur la prescription medicamenteuse, lors du colloque singulier entre le medecin et le patient. La liberté de pensée ou de religion interdit tout prosélytisme ou toute pression politique”. De son côté le docteur Philippe Vermesch a rappelé que « De telles initiatives ne sont pas compatibles avec les principes de la République. L'antisémitisme n'a pas sa place dans la relation entre le patient et son médecin qui lui prescrit les médicaments nécessaires sans aucune considération religieuse ou politique ».

Nous pensons qu’il est grand temps de sortir du silence et d’attirer l’attention à ce sujet des autorités publiques (Ministère de la Justice, Ministère de la Santé, Ministère de l’Intérieur) et des organismes de Sécurité Sociale.

 

Bruno Halioua, président de l'AMIF (Association des médecins israélites de France)