Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Un peu de terminologie: Mont du Temple ou Haram al Sharif ?

09 Décembre 2021 | 321 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

 

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale.

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale.

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale. 

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Actualité

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Israël

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

D'abord on critique, puis on dénie et pour finir on adopte. Laissons le temps au temps.

Conflit israélo palestinien, traitement médiatique, crise de l'information : analyse

Portrait de Sophie Taïeb
Incendie du tombeau de Joseph
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16 Octobre 2015
Catégorie : Israël

Détruire la cité ancienne de Palmyre et faire brûler le tombeau de Joseph reviennent-ils vraiment au même ? Pas pour tout le monde.

Quand les larmes se transforment en espoir d'un monde meilleur.

Maxime Perez est journaliste, correspondant pour la presse française en Israel et spécialiste des affaires militaires pour la chaine i24News.
Marc Knobel Directeur des Etudes du CRIF à confié à Maxime Perez le soin de présenter une étude sur l'Opération Bordure Protectrice.

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

Le 17 mars dernier, les israéliens ont voté et réélu Benjamin Netanyahou.

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Opinion

Dès le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, nous avons, le 23 février dernier, proposé à nos lecteurs, une étude sur les Juifs d’Ukraine. Depuis quelques jours, le conflit semble s’étendre à deux autres pays, la Finlande et la Suède. Nous vous proposons de découvrir les communautés juives de ces deux pays. Aujourd’hui, les Juifs de Finlande.

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Le 1er décembre, l’Assemblée Générale de l’ONU a adopté trois résolutions anti-israéliennes.

Elle s’est notamment dite très soucieuse du maintien des libertés religieuses sur le Mont du Temple, elle qui ne s’en était jamais préoccupée quand la Jordanie occupait la vieille ville de Jérusalem où entre 1948 et 1967, aucun Juif ne pouvait entrer et dont toutes les synagogues avaient été dynamitées.

Ma langue a fourché, j’ai dit Mont du temple, au lieu de « Haram al Sharif », le « Noble sanctuaire », seul terme employé dans la résolution. Le Temple de Jérusalem, à l’ONU, on ne connait pas... 

 

Cette résolution a obtenu 129 voix pour, 11 voix contre et 31 abstentions. Les États Unis, l’Australie, le Canada, la Hongrie et la République tchèque ont voté contre. Parmi les 31 abstentions on trouve l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, les Pays Bas, le Kenya, l’Inde et le Brésil. On n’y trouve pas la France, ni l’Espagne, l’Italie, l’Irlande, la Pologne ou la Grèce…

Comme si ces derniers pays, marqués pourtant par le christianisme, ignoraient que nier le Mont du Temple juif, c’était aussi nier la Jérusalem chrétienne.  Car à ma connaissance, les Evangiles ne disent pas que Jésus est ressuscité à Naplouse ou La Mecque. S’il y a une erreur, on aurait dû prévenir les Croisés pour qu’ils changent leur chemin...

En octobre 2016, la commission exécutive de l’Unesco a entériné un texte où le Mont du Temple était décrit comme l’Esplanade des Mosquées, et le Mur des Lamentations comme le mur de Al Buraq, la jument ailée de Mahomet. La France s’était abstenue, à notre stupéfaction. Que dire aujourd’hui quand elle avalise le mensonge ? On ne peut que s’indigner, comme l’a fait Francis Kalifat, Président du Crif.

Les résolutions de l’Assemblée Générale de l’ONU n’ont aucune force exécutive. Elles n’ont pas non plus de force morale, car elles ne représentent que l’addition des intérêts conjoncturels de chacun des votants. Si les pays européens avaient le souci des Droits de l’Homme, ils auraient  présenté une résolution contre la Syrie, la Chine, la Corée du Nord, le Vénézuéla, l’Iran,  ou  d’autres pays. Ils auraient échoué, car les violateurs se tiennent par la main. Mais ils n’ont même pas essayé. En  2021 l’Assemblée Générale a voté 20 résolutions, dont 14 blâment Israël. Les Secrétaires Généraux de l’ONU depuis Kofi Annan ont regretté cette obsession. Sans aucun résultat..

Ce pilonnage  est tellement systématique qu’aucun changement dans la politique israélienne ne pourrait  le modifier, sauf si Israël prenait des initiatives suicidaires. Mais il ne s’agit pas seulement de diaboliser Israël. La terminologie vise à imposer un narratif absurde et explosif.

Fin septembre 2010, j’avais en tant que Président du Crif, rencontré à Paris Mahmoud Abbas qui cherchait à se présenter en homme de paix. Je lui ai demandé de rectifier une déclaration de son conseiller religieux, le Dr Mahmoud al-Habash, suivant laquelle les Juifs n’avaient aucun lien avec Jérusalem. Naïvement, je pensais qu’il me répondrait que ces paroles avaient été mal interprétées.

Pas du tout.

Au lieu de répondre, il s’est lancé dans la critique de l’occupation israélienne.

J’ai compris alors que le négationniste de la Shoah qu’il avait été dans sa jeunesse se doublait d’un négationniste du Temple de Jérusalem.

Il n’était pas le premier. Le roi Fayçal déclarait en 1973 que les Juifs n’avaient aucune connexion avec Jérusalem et Arafat a dit à Bill Clinton  que le Temple des Juifs avait été construit à Naplouse.

En 2015, le mufti de Jérusalem, Muhammad Ahmad Hussein, déclarait à la télévision israélienne

que ce qu’il y avait toujours eu à Jérusalem, c’était une mosquée, construite par Adam lui-même.

Plus le mensonge est gros, plus il passe, avait dit Goebbels, qui s’y connaissait.

L’effacement terminologique du Mont du Temple n’est pas une inoffensive querelle linguistique. C’est la substitution de l’histoire par un mythe absent de la tradition musulmane classique: le calife Abd-el Malik a fait construire le Dôme du Rocher à cet endroit-là pour diriger vers l’Islam le prestige attaché au Temple des Juifs, mais pas pour nier l’existence de celui-ci.

Promouvoir ce mythe imbécile en l’accompagnant d’une litanie en faveur de la liberté religieuse est une tartuferie minable.

Pourquoi la France s’est-elle prêtée à cette mascarade? Je n’en sais rien. Les Américains disent « to throw a friend under the bus » jeter un ami sous l’autobus, pour y trouver un avantage. Je ne vois pas ce que la France y a gagné. Je vois ce que la vérité et l’honneur y ont perdu.

 

Richard Prasquier