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Publié le 14 mai dans Le Figaro
Contrairement à une grande partie de la gauche, l'ancien premier ministre socialiste Manuel Valls a salué la décision du gouvernement d'interdire les manifestations pro-Palestine à Paris. «C'est une décision grave mais justifiée», a-t-il jugé vendredi 14 mai sur LCI. La veille, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a expliqué sa décision sur Twitter en rappelant les «graves troubles à l'ordre public» qui «furent constatés en 2014», alors qu'un nouveau conflit israélo-palestinien était en cours.
«Cela aurait été une nouvelle fois une manifestation 'pro-Hamas'»
À l’époque, Manuel Valls était à Matignon. L'ancien premier ministre rappelle qu'il y avait eu «dans les rues de Paris, pour la première fois depuis la Libération, des cris de 'Morts aux juifs'». «On parle de soutien aux Palestiniens, mais comme en 2014, cela aurait été une nouvelle fois une manifestation 'pro-Hamas'», a assuré Manuel Valls, dénonçant cette «organisation terroriste puissamment armée». L'ex-candidat aux municipales de Barcelone en a profité pour épingler «une partie de la gauche ou l'extrême gauche» qui «prend prétexte de ce conflit pour justifier l'antisémitisme».
Face à l'enlisement du conflit, Manuel Valls estime qu'il «faut toujours espérer une solution, qui passera», selon lui, «par deux États». «Ça devient irréaliste mais c'est pourtant la seule solution, attendue par la communauté internationale, par les deux parties», a-t-il certifié. L'ancien premier ministre a surtout mis en garde contre l'exportation du conflit en France, «comme cela dure depuis 20 ans». «Je l'ai vu moi-même comme maire d'Évry dans nos quartiers, sur notre territoire», a-t-il souligné.