Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Des psaumes contre des missiles ?

18 Avril 2024 | 88 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Un bébé palestinien a été brûlé vif et ses parents ont été grièvement blessés vendredi lorsque des extremistes israéliens ont mis le feu à leur maison en Cisjordanie.
Un acte abominable , Israel doit prendre toutes les mesures nécessaires afin d'éliminer le terrorisme juif.
 

Iran's Ayatollahs were behind the bloody attack that hit the Jewish community center in Buenos Aires in 1994 that killed 84 and injured 230.

Portrait de Invité
Droit de réponse
|
19 Juin 2015
Catégorie : Actualité

Hier Joel Amar nous a fait part de son analyse de la tribune d'A.B Yehoshua publiée dans Libération le 17 Juin dernier " Du bon usage du Boycott d'Israel".

Aujourd'hui, nous publions le " Droit de réponse " d' Alain Rozenkier, Président de " La Paix Maintenant"

Joel Amar analyse la tribune de l'écrivain A.B Yehoshua publiée hier dans Libération : " Du bon usage du Boycott d'Israel" 
Paru sur mediapicking.com

Viralité des messages, impunité des auteurs, Marc Knobel a choisi de faire le constat de la haine sur internet et de la responsabilité des réseaux sociaux.

Portrait de Invité
Retour sur les lieux du Crime
|
29 Avril 2015
Catégorie : Actualité

« Ne pas témoigner serait trahir», Pierre Laurent, journaliste, a participé à la commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie le 19 avril dernier. Article publié dans l'Est Républicain.

 

"Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons" (Martin Luther King)

Tribune de marc Knobel publié dans le Huffinghton Post 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Pages

Opinion

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

Pages

Missiles contre psaumes, en hébreu : tehilim neged tilim. Il y a des interprétations mystiques de l’échec des engins iraniens à entraîner des dommages à la population et aux installations israéliennes, en dehors d’une malheureuse enfant bédouine gravement blessée par un éclat de shrapnell.

Depuis la Shoah je pense qu’aucun Juif n’a le droit de se prévaloir d’une intervention divine à un événement historique, mais le 14 avril 2024 a réactivé chez les anciens le souvenir du 5 juin 1967, premier jour de la guerre des Six Jours. 

Après avoir eu très peur, j’ai pensé aux hommes qui ont permis cet extraordinaire succès, les scientifiques, militaires, industriels, responsables du renseignement et de la sécurité. Et aussi à ces hommes politiques, qui, il y a une trentaine d’années, à la suite de l’échec des batteries de Patriots contre les Scud, des missiles balistiques primitifs, lors de la première Guerre du Golfe, avaient  poussé, avec l’aide des Américains, les recherches sur le bouclier anti-missiles alors qu’une partie de l’Establishment militaire considérait que cet objectif était irréalisable et qu’il allait cannibaliser les autres crédits militaires. Il en a résulté le système Arrow (hetz, la flèche, en hébreu). Arrow 3 a intercepté les missiles balistiques iraniens avant même que ceux-ci ne retournent dans l’atmosphère.

 

Or, ce succès retentissant, s’il a rempli de joie les Israéliens, semble avoir également enthousiasmé les Iraniens, au moins les bassidji, c’est-à-dire les hommes de main du régime, qui constituent l’essentiel de ces foules que l’on voit à Téhéran manifester leur joie et leur volonté de détruire Israël, mais qui donnent une image biaisée de la société iranienne.

 

Cette joie commune aux Israéliens et à leurs pires ennemis, ce n’est pas quelque chose d’habituel, c’est le moins qu’on puisse dire. Nous sommes dans un monde de communication. Après un échec aussi monumental, le régime des mollahs a évidemment refusé de reconnaître son humiliation, et le mensonge pour la bonne cause étant une arme recommandée de la taqiya chiite, il a proféré trois mensonges assortis d’une menace. 

 

  • Premier mensonge: nous étions dans notre droit, car l’attaque contre notre consulat à Damas était une scandaleuse violation des règles d’immunité diplomatique. L’Iran se préoccupe de ces règles la semaine même où la Cour Suprême argentine le rend responsable des attentats contre l’ambassade d’Israël en 1992 et le centre communautaire Amia en 1994. Ce régime considère que la prise en otages dans leur ambassade des Américains en 1979 pendant 444 jours fut une opération particulièrement héroïque.  Quant au consulat iranien, ses activités paraissent bien peu diplomatiques, puisque les victimes sont presque toutes des Gardiens de la Révolution et parmi eux le général Zahedi, qui aurait joué un rôle primordial dans la coordination avec le Hamas pour les massacres du 7 octobre…
  • Deuxième mensonge: nous nous sommes vengés car nous avons durement frappé les installations du régime sioniste. Ce mensonge ne mérite même pas de commentaires…
  • Troisième mensonge : nous avons limité nos représailles, conformément à notre tradition humaniste et nous avons informé à l’avance nos frères turcs pour qu’ils préviennent l’ennemi.

 

Je pense que si Israël a besoin d’un renseignement provenant de la Turquie pour faire face à une menace iranienne, alors Israël est perdu. Les systèmes d’interception sont fondés sur un maillage positionnel satellitaire et des capteurs, infra-rouges notamment,  d’une extrême précision, qui permettent en quelques secondes de repérer le lancement d’un missile, à charge ensuite aux systèmes informatiques de calculer sa trajectoire probable et de déclencher la riposte. L’information envoyée à la Turquie était alors superflue et les assurances données par l’Iran sonnent comme une manifestation de la duplicité du régime. 

Que l’Iran n’ait envoyé qu’une petite portion de son arsenal, constituée de pièces anciennes, alors que les moyens de défense israéliens et américains sont très coûteux, ce n’est qu’une partie de la réalité. Il y avait là, outre les drones et les missiles de croisière, plus de 120 missiles balistiques, ce qui est considérable, 60 tonnes de masses explosives et les Iraniens sont extrêmement déçus de leur échec, quelles que soient leurs rodomontades. Les engins ont été envoyés pour saturer les défenses israéliennes, pas pour les aguerrir en leur donnant la possibilité d’un test grandeur nature.

 

Quant à la menace des Iraniens, c’est : l’affaire est close, mais si Israël réagit, notre réponse sera terrible. On est habitué à ce discours, la menace iranienne la plus récente étant celle de posséder des missiles hypersoniques exceptionnellement efficaces, ces missiles dont la trajectoire est difficile à prévoir et la menace la plus alarmante, celle de l’arme nucléaire. Aux spécialistes israéliens d’évaluer ces menaces et aux décideurs de se méfier de la trop grande confiance qui proviendrait d’un succès tel que celui du 14 avril. 

 

Tout a déjà été écrit sur les répliques possibles d’Israël qui paraissent inéluctables aux yeux de la plupart des experts.

Mais si une réplique a lieu, ce qui est très probable, ce ne sera pas forcément une opération militaire spectaculaire. Chacun, en dehors des va-t-en guerre et des mystiques, connaît le fil vital avec les États-Unis, qui ont joué un rôle majeur dans la sécurisation d’Israël. Quoi qu’on pense du souci de Joe Biden de ne pas impliquer son pays dans la guerre, de la responsabilité d’hommes favorables à l’Iran, tels Robert Malley, dans l’administration démocrate, de l’absurdité qu’il y avait en novembre 2023 à transférer à l’Iran dix milliards de dollars bloqués jusque-là, on voit mal une offensive massive sans le soutien américain, d’autant plus qu’Israël ne semble pas disposer des facilités de ravitaillement en vol des F35 et des dernières bombes perforantes à très grande profondeur nécessaires contre les installations d’enrichissement d’uranium enfouies de Furdo et Natanz.  

 

Israël dispose en Iran d’un allié dans le peuple en lutte contre ses dirigeants. C’est le régime sanguinaire des mollahs qu’il faut détruire et pas le peuple iranien. La constatation a été faite depuis plus de quarante ans, mais à force de répression accrue en interne et d’habileté diplomatique en externe, le régime sanguinaire des mollahs et de leurs alliés militaires paraît plus solide que jamais et le nucléaire lui servirait de bouclier à l’abri duquel il pourrait multiplier ses crimes. Mais les fissures sont certainement nombreuses…

 

Aujourd’hui, Israël n’en a pas fini avec les proxys de l’Iran. Le Hezbollah a transformé l’extrême nord du pays en zone inhabitée. Le Hamas vient de durcir sa position sur les otages en même temps qu’il se confirme que la plupart de ceux-ci sont morts. 

 

La réponse d’Israël à l’Iran passe aussi, peut-être plus que jamais, par la démonstration que l’Iran n’est pas capable de protéger les mouvements terroristes qui dépendent de lui. Ce travail n’est pas encore  terminé…

 

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif 

 

 

- Les opinions exprimées dans les billets de blog n'engagent que leurs auteurs -