Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier – La dérive iranienne de LFI

30 Juin 2025 | 223 vue(s)
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Actualité
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Droit de réponse
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19 Juin 2015
Catégorie : Actualité

Hier Joel Amar nous a fait part de son analyse de la tribune d'A.B Yehoshua publiée dans Libération le 17 Juin dernier " Du bon usage du Boycott d'Israel".

Aujourd'hui, nous publions le " Droit de réponse " d' Alain Rozenkier, Président de " La Paix Maintenant"

Joel Amar analyse la tribune de l'écrivain A.B Yehoshua publiée hier dans Libération : " Du bon usage du Boycott d'Israel" 
Paru sur mediapicking.com

Viralité des messages, impunité des auteurs, Marc Knobel a choisi de faire le constat de la haine sur internet et de la responsabilité des réseaux sociaux.

Portrait de Invité
Retour sur les lieux du Crime
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29 Avril 2015
Catégorie : Actualité

« Ne pas témoigner serait trahir», Pierre Laurent, journaliste, a participé à la commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie le 19 avril dernier. Article publié dans l'Est Républicain.

 

"Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons" (Martin Luther King)

Tribune de marc Knobel publié dans le Huffinghton Post 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Opinion

Par Chloé Blum

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

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Le 17 juin, à l’Assemblée nationale, la députée La France insoumise (LFI) Alma Dufour parla de l’Iran comme de l’État agressé, d’Israël comme de l’État agresseur, juridiquement non fondé à s’engager dans une guerre. Le ministre des Affaires Étrangères, Jean-Noël Barrot, accusa la députée d’être le porte-parole du Hamas, du Hezbollah et de l’Iran. Mediapart a accusé le ministre de dégrader le niveau du débat parlementaire, comme si celui-ci avait été jusque-là porté à des hauteurs éminentes par les députés LFI…
Madame Dufour, quand elle s’exprime sur le droit de la guerre, en faisant fi de près d’un demi-siècle de promesses de destruction d’Israël par le régime iranien, ne témoigne pas d’une conversion subite des représentants de LFI à un juridisme pointilleux. Non, elle applique le principe politique fondamental qui, sous la houlette de Jean-Luc Mélenchon, détermine les positionnements de son parti : la dénonciation de l’ennemi.

L’incarnation de celui-ci pour une France insoumise, devenue France islamiste, c’est Israël. Madame Alma Dufour, militante écologiste, féministe et laïque, défend une théocratie terroriste dont l’oppression religieuse, la course à la bombe atomique et la répression des femmes sont des marques de fabrique cauchemardesques. Ce sont là des considérations mineures, car l’important est de ne pas dévier de l’objectif et de continuer en toute circonstance à dénoncer Israël. C’est le théoricien allemand du droit, Carl Schmitt, qui dans un ouvrage célèbre de 1927, avait placé la désignation de l’ennemi, interne ou externe, au centre de toute action politique. 

Carl Schmitt offrit ses services à Hitler, qui n’en voulut pas, car il rejetait toute tutelle idéologique. Comme pour Heidegger, ce mépris du Führer fut salvateur pour Carl Schmitt à qui il laissa une porte de sortie après la guerre. Ce n’est pas seulement à l’extrême droite qu’il exerça son influence intellectuelle.  L’ennemi était le Capital pour les marxistes et le Juif pour les nazis. Il est Israël pour les islamistes. C’est cet ennemi que Jean-Luc Mélenchon a cyniquement choisi. La dénonciation du « génocide » à Gaza résume aujourd’hui sa pensée politique.

Ce faisant, il n’est pas le premier à avoir trahi ses engagements de jeunesse et à enrober cette trahison sous les déguisements de paix, de justice sociale et de défense des opprimés.
Au parti socialiste français des années 1930, la prééminence de Léon Blum n’était pas du goût de tous. Certains dénonçaient son attitude hostile envers l’Allemagne désormais sous la férule de Hitler et prétendaient que ses origines juives le rendaient inapte à comprendre les objectifs de celui-ci. Ces hommes, marqués par la saignée de la guerre de 14, avaient fait de la paix leur horizon politique et de ceux qui risquaient de déclencher des hostilités leurs ennemis irréductibles. Objectif honorable qui les a conduits à tout accepter : le réarmement de l’Allemagne, la remilitarisation de la Rhénane, l’annexion de l’Autriche, des Sudètes et de la Tchécoslovaquie et l’invasion de la Pologne (« Nous n’allons pas mourir pour Dantzig »).

Leurs convictions pacifistes les ont plongés dans la plus abjecte collaboration avec le nazisme. Ces hommes formaient un pan important du parti socialiste français, aujourd’hui remisé aux oubliettes. Il n’en surnage guère que le nom de Marcel Déat.

Jean-Luc Mélenchon a utilisé la figure de ce socialiste pacifiste autoritaire devenu un fervent partisan des nazis pour discréditer ses ennemis socialistes en les traitant de social-fascistes.

En réalité, outre que, en matière d’autoritarisme, le leader de LFI ne craint personne, le socialisme national de Marcel Déat peut être utilement comparé à son propre socialisme devenu islamiste. Entre soutenir l’Iran de Khamenei et soutenir l’Allemagne de Hitler, il y a malheureusement quelques analogies…

 

Richard Prasquier, président d’honneur du Crif

 

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