Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - UN Watch et les Droits de l’Homme à l’ONU

24 Novembre 2022 | 89 vue(s)
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Actualité

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Des 27 avril au 10 juin 2016, se tiendront les journées nationales des Mémoires de la traite de l’esclavage et de l’abolition.  Souvenons-nous.

Nouvelle erreur de casting - Au lendemain de l'émission Dialogues Citoyens, retour sur Marwen Belkaid, un invité pas comme les autres.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Opinion

Par Chloé Blum

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

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On sait que  le Conseil des Droits de l’Homme, navire amiral  de l’ONU à Genève est  un foyer de  diabolisation d’Israel mais certains ne connaissent pas UN Watch, une admirable ONG qui, par la voix de son directeur Hillel Neuer expose sur place cette dénigration systématique  et fait connaitre en outre les militants des Droits de l’homme provenant de pays que le Conseil préfère ne pas froisser.

Je reviens de Genève où UN Watch a tenu son gala. Outre l’ancien Ambassadeur d’Israel aux Etats Unis Ron Dermer, on y a honoré Hussein Mansour, un  jeune intellectuel égyptien passé de la sympathie pour le djihad à la lutte contre l’antisémitisme  et Evguenia, l’épouse de Vladimir Kara Murza, un journaliste russe en prison  pour s’être publiquement opposé à la guerre en Ukraine. Dans le passé, j’avais entendu parmi d’autres un rescapé de l’enfer de la Corée du Nord, le fils rebelle d’un dirigeant du Hamas et une jeune iranienne qui appelait à la liberté pour les  femmes de son pays.

Il y a à Genève 10 000  fonctionnaires de l’ONU , plus qu’à New York, 350 0NG, 8000 réunions annuelles; l’étendue des règlementations concoctées défie l’imagination et le qualificatif de machin bureaucratique obèse s’impose à l’esprit.

Il pèse dans ces lieux un parfum d’échecs. Le Palais des Nations Unies à Genève fut avant guerre le siège de la SDN, la peu efficace Société des Nations, et dans la Cour d’Honneur, un monument métallique célèbre symbolise, soi-disant, la résolution des conflits . C’est  une Sphère céleste dite armillaire, un objet tiré du temps où l’homme se croyait au centre de l’univers. Pourquoi la dédier au Président américain Wilson, initiateur de la SDN, mais dont le pays a refusé  d’y participer? Pourquoi le faire construire par une entreprise de l’Italie fasciste et l’inaugurer la semaine où l’Allemagne nazie envahit la Pologne? Pourquoi utiliser des alliages inadéquats qui ont vite rouillé et ont laissé l’eau traverser la structure?

Pas de chance… Pas de chance d’avoir choisi à Genève une directrice russe solidaire de son pays. Pas de chance non plus d’avoir fait entrer l’Iran à la Commission sur le Statut des Femmes... Aujourd’hui 24 novembre, d’ailleurs, la situation des femmes en Iran devrait enfin être abordée au Conseil des Droits de l’Homme, malgré l’opposition virulente de la Chine, du Vénézuela et de la Russie, ces pays qui proclament que le charbonnier doit être maitre chez lui…. sauf si ce charbonnier est israélien !

Le Conseil des Droits de l’Homme a remplacé en 2006 une Commission des Droits de l’Homme qui dans son article 8 avait mis Israël  sous accusation permanente, situation à laquelle n’était soumis aucun autre Etat. Mais un an plus tard,  le Conseil a repris cet article sous le numéro d’article 7 et le jeu a repris: il y a les critiques ponctuelles et précautionneuses sur les Droits de l’Homme dans un pays donné et la critique répétitive et virulente contre Israël. Cela réfute toute prétention du Conseil à l’impartialité.

Le Conseil des Droits de l’Homme est composé de 47 membres, répartis en groupes géographiques qui défavorisent les démocraties au profit des  pires violateurs des droits humains, des pays qui se soutiennent les uns les autres sous la bannière de l’anti-impérialisme. Ils sont comme un Al Capone qui serait membre d’une Commission de lutte contre le banditisme.

Mais à l’Assemblée Générale elle-même, si on additionne les pays musulmans, ceux qui votent par affinité géographique, sociologique ou idéologique et ceux qui s’abstiennent pour de fumeuses considérations diplomatiques, on comprend qu’il n’y ait eu que 17 pays (et malheureusement pas la France) pour s’opposer au transfert  du dossier d’Israël vers la Cour Internationale de Justice  pour cause d’apartheid, dossier établi par un trio d’enquêteurs à charge mandatés par le Conseil des Droits de l’Homme et dont un membre au moins aurait dû être chassé pour ses commentaires antisémites.

Mais le  Conseil des Droits de l’homme est aussi un lieu de militance anti-israélienne au niveau de son administration. C’est ce qu’on apprend à la lecture de la plainte que UN Watch a déposée contre certains fonctionnaires qui cherchent à faire taire sa voix singulière et critique. Ce sont eux, les permanents, qui connaissent les hommes et les dossiers, qui orientent les choix vers des enquêteurs qui partagent leurs préjugés. C’est probablement leur entremise qui explique la nomination systématique aux postes marquants de représentants  qui devraient être neutres, mais dont on sait par leur passé qu’ils étaient fortement biaisés.

La superposition de ces différentes strates d’hostilité anti-israélienne, rapports d’enquête, votes du Conseil  et  de l’Assemblée Générale, produit un effet d’accumulation qui tend à délégitimer Israël dans le public. Mais derrière tout cela il y a moins des comparaisons objectives entre les violations des Droits de l’Homme par différents pays qu’une posture confortable et banale: il vaut mieux être du côté du nombre.

Mais si le nombre n’a jamais été de son côté, Israël a heureusement cessé d’être l’impuissant baudet des Animaux malades de la peste, la fable géniale de La Fontaine.

Le Conseil des Droits de l’Homme a bradé le bel espoir de la déclaration dont René Cassin fut le maitre d’oeuvre. C’est un des grands échecs des Nations Unies. Il est ainsi, au même endroit, le triste successeur de la lamentable Société des Nations.

Richard Prasquier