English
Français
En mars 2024, à la suite des manifestations pro-palestiniennes qui avaient émaillé les campus en France, le Sénat avait pris l’initiative de lancer une mission flash pour enquêter sur la montée de l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur. À la suite de nombreuses auditions, auxquelles le Président du Crif, Yonathan Arfi, avait notamment participé, les sénateurs Pierre-Antoine Lévi et Bernard Fialaire avaient remis un rapport contenant un certain nombre de préconisations.
Certaines de ces préconisations ont ensuite été retranscrites au sein d’une proposition de loi déposée au Sénat à l’automne dernier.
Le texte contient en effet des mesures visant à renforcer la prévention, le suivi et la sanction des actes antisémites commis dans l’enseignement supérieur. Il prévoit ainsi de rendre obligatoires les formations à l’attention des enseignants et personnels des universités, oblige les présidents d’université à déployer un dispositif de signalement, crée au sein de chaque établissement des missions « égalité et diversité », et adapte la procédure disciplinaire par la création de sections rattachées aux régions académiques.
Dès la rentrée 2025 :
Formation obligatoire contre le racisme & l’antisémitisme
Référents “Égalité & Diversité”
Signalements sécurisés
Sanctions renforcées
L’université doit rester un sanctuaire du savoir, à l’abri de la haine et des discriminations.— Pierre-Antoine Levi (@PALevisenat) July 3, 2025
Le Crif, qui a soutenu cette loi dès le début de son élaboration, salue les mesures concrètes qui permettront de freiner la progression de l’ostracisation visant les étudiants juifs.
Aujourd’hui, l’@AssembleeNat a adopté la loi visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur.
Ce texte, que le Crif a soutenu dès le début de son élaboration, apporte des avancées concrètes pour faire face à l’ostracisation des étudiants juifs, victimes… pic.twitter.com/JMUitAsbnw
— CRIF (@Le_CRIF) July 2, 2025
Après son adoption au Sénat, le texte a été définitivement adopté par l’Assemblée nationale le 2 juillet 2025, avec 366 voix pour. 88 députés, issus majoritairement de La France insoumise (65), mais aussi du groupe communiste (12) et écologiste (11), ont en revanche rejeté le texte, ce que le Crif a condamné avec la plus grande fermeté.
Qui peut encore s'étonner de voir LFI refuser que l'on combatte l'antisémitisme dans l'enseignement supérieur ?
Qui peut encore s'étonner alors que LFI emporte une responsabilité historique dans l'explosion de l'antisémitisme dans notre pays ?
Face à eux, nous répondons par la… pic.twitter.com/cNOf69f374
— Aurore Bergé (@auroreberge) July 2, 2025