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Crédit photo : ©XOSE BOUZAS / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Illustration : Le 30 janvier 2023, la Première ministre française présente le Plan national de lutte contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations liées à l'origine (2023-2026), à l'Institut du monde arabe.
Mardi 13 mai 2025, le président du Crif, Yonathan Arfi, et le directeur exécutif du Crif, Robert Ejnes, étaient présents lors du comité du suivi du plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine – 2023-2026 (PRADO).
Ce plan national a été initié en janvier 2023 par la Première ministre Élisabeth Borne. « Structuré autour de cinq axes, sous la coordination du ministère de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, il mobilise l’ensemble des ministères, les préfectures, les collectivités territoriales, les établissements publics, les institutions judiciaires et éducatives, ainsi qu’un large réseau d’associations partenaires. »
Lors de ce bilan de mi-parcours, des chiffres clés ont été présentés : 80 mesures, 50 % des mesures réalisées au 13 mai 2025 et 25 % des mesures en cours de déploiement au 13 mai 2025.
Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations a présenté le PRADO et ses avancées.
« Dans une époque où les discours et les actes de haine redoublent de virulence, où les discriminations persistent et continuent de voler des destins, le Plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine (PRADO), coordonné par le ministère, incarne une réponse claire, structurée, résolument offensive.
À mi-parcours, une certitude s’impose : le PRADO est une stratégie nationale en action. La moitié des 80 mesures est d’ores et déjà mise en œuvre. Elles transforment les pratiques, les institutions, les réflexes. Elles arment la République face à la banalisation, à l’indifférence, à la peur.
Mesurer, former, protéger, sanctionner : partout l’action avance. À l’école, dans les commissariats, dans les tribunaux, à l’université comme dans l’entreprise, les lignes bougent. Parce que ce que l’on peut nommer, on peut le combattre. Et ce que l’on affronte, on peut le changer ».
Mathieu Ott, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT+ a quant à lui rappelé que :
« Deux ans après le lancement du plan, 50 % des mesures ont été mises en œuvre et 25 % sont en cours de déploiement. Malgré ces avancées notables, la situation demeure préoccupante. Les infractions à caractère raciste, xénophobe et antireligieux continuent d’augmenter après une hausse déjà très importante en 2023. Si le 7 octobre a marqué un moment de bascule avec une hausse exponentielle des actes antisémites, la tendance est durable et plus ancienne. Ce combat douloureux mais lucide nous oblige.
Si cet engagement qui est le nôtre s’incarne dans les valeurs que porte la République, il se traduit surtout dans nos politiques publiques. Le plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine (PRADO), présenté en janvier 2023, est aujourd’hui le cadre et le cap essentiels d’une politique interministérielle, volontariste et ambitieuse qui fonde la mobilisation de l’ensemble des pouvoirs publics ».
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