Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Charles Goldstein, L'exigence d'un peintre et ses vies multiples, par Michèle Fournier

15 Mars 2023 | 121 vue(s)
Catégorie(s) :
Opinion
Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

Pages

Charles Goldstein, L'exigence d'un peintre et ses vies multiples, par Michèle Fournier (*)

 

Dans cet ouvrage très agréablement illustré par des reproductions de toile et des photographies, Charles Goldstein se livre à cœur ouvert.

Charles Goldstein est un peintre talentueux doublé d’un militant très dévoué qui œuvre au quotidien au service, notamment, de la communauté juive. Comme le dit fort bien le titre de l’ouvrage, Charles Goldstein est un peinte aux vies multiples. Dans ce qu’il désigne comme son atelier-cathédrale, il peint sans relâche autour d’un thème central, la Shoah et la destinée des siens, ceux qu’il n’a pas connus et qui ont disparu dans la tourmente.

« Mon travail [dit-il] consiste à laisser une trace pour les générations à venir sous la forme aussi d’un hommage à ceux qui n’ont pas eu le temps de laisser le leur ».

Les parents de Charles étaient des Juifs polonais originaires de Wisznice, une bourgade de l’est de la Pologne. Son père décida de rejoindre la France en 1929. Là, il se fit « marchand forain ». En 1930 naquit son frère aîné, Marcel. Charles, lui, a vu le jour le 7 décembre 1937.

Son père, tout comme son oncle Bernard, s’engagèrent volontairement, bien qu’étranger, dans l’armée française, pour défendre le pays contre l’hydre nazie. Les Goldstein se réfugièrent pendant quelques années à Gramat, dans le Lot, avant de revenir à Paris.

Plus tard, dans les années 50, surviennent les événements d’Algérie. Avant son départ pour la guerre, Charles se fiance avec Clara, une jeune femme juive rencontrée à Melun. Il l’épousera à son retour en métropole, le 31 août 1962.

Charles Goldstein va, dès lors, partager son temps entre la peinture et une activité associative intense, un engagement partagé entre la municipalité de Melun et la communauté juive, par le biais, entre autre du Conseil représentatif des associations juives (Crif) et du Fonds Social Juif Unifié (FSJU). « Qu’est-ce qu’être Juif de nos jours ? » demande-t-on, un jour, à Charles Goldstein. Et lui de répondre : « C’est faire preuve d’une sensibilité exacerbée aux événements du monde ». Charles Goldstein s’implique également dans le Rotary-Club de Melun-Vicomte. Une vie, une belle vie !

Des poèmes écrits par le peintre et des articles de presse, parsèment cet ouvrage très émouvant.

À découvrir.

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions CG, 2022, 424 pages, 40 €

 

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