Jean Pierre Allali

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Lectures de Jean-Pierre Allali - De quoi le boycott d’Israël est-il le nom ? Par Joël Kotek & Alain Soriano

02 Février 2022 | 159 vue(s)
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Actualité

Chronique de Bruno Halioua, diffusée sur Radio J, lundi 12 février à 9h20.

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Antisémitisme

Découvrez mon discours prononcé lors de la plénière de clôture de la 11ème Convention nationale du Crif, le 14 novembre 2021, en présence du Premier ministre Jean Castex.

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

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De quoi le boycott d’Israël est-il le nom ? Par Joël Kotek & Alain Soriano (*)

 

B.D.S. (Boycott-Désinvestissement-Sanctions). En dehors de l’explication de ces trois initiales, de quoi le B.D.S. est-il le nom ? De la haine ? De l’ignominie ? De l’horreur ? De l’antisémitisme ? De tout cela à la fois et plus encore certainement. Dans sa préface, Philippe Val n’y va d’ailleurs pas par quatre chemins. : « La vérité est indicible et pourtant il faut la dire, qu’elle qu’en soit l’énormité. Le BDS est un mouvement antisémite, qui n’a rien à voir avec l’exigence légitime d’une vie décente pour tous nos frères humains quels qu’ils soient, et singulièrement pour ceux  que les hasards de l’univers font naître palestiniens ». Ou encore : « Ce qu’il y a sans doute de plus obscène dans le BDS, ce sont ses oripeaux de justice, pacifiste, gentil, moral et plein de bon sens »

Véritable hydre aux têtes multiples, ce « mouvement » créé en 2005 par Omar Barghouti avec le soutien de 172 organisations palestiniennes et qui se compose de 29 organisations membres, n’a finalement qu’un seul objectif : la destruction d’Israël. Il est la continuation, avec d’autres moyens, de l’incapacité d’une partie du monde arabo-musulman, notamment des Palestiniens, à reconnaître le fait national israélien.

Dans cet ouvrage bien documenté, et agréablement illustré, les auteurs démontent, pièce par pièce, la mystification à l’échelle mondiale, qu’est, somme toute, le B.D.S.

Pour ce dernier, le boycott qu’il préconise se doit d’être intégral et viser tous les aspects de l’État juif : politique, économique et culturel mais aussi académique, scientifique et sportif. Une néantisation programmée.

L’argumentation est faible et ne repose sur aucune vérité, mais, comme chacun le sait, plus c’est gros, mieux ça passe. Israël est un État européen donc colonial. Il ne mérite pas de vivre ! Israël est un État raciste où règne l’apartheid.C’est l’Afrique du Sud du Proche-Orient. Il doit être éliminé. Israël est un État juif illégitime. À mort Israël, à mort les Juifs !

Oui, la ficelle est grosse car il faut vraiment être de mauvaise foi pour oublier que « L’exode volontaire des Palestiniens est d’abord la conséquence d’une guerre que ceux-ci ont déclenchée, avec l’appui du monde arabe, le jour qui suivit la déclaration d’indépendance d’Israël ».

Comme le soutiennent les auteurs, ce boycott a des allures suspectes, un vocabulaire ethnocidaire, et politicidaire. C’est un groupe de pression intolérable avec des objectifs nationalistes purs et durs. B.D.S. dispose de partenaires stratégiques dans le monde entier : en France, en Belgique, au Royaume-Uni et même aux États-Unis.

En résumé, les Palestiniens sont le Bien absolu. Ils méritent de vivre. Les sionistes et Israël sont le Mal absolu. Ils doivent disparaître. B.D.S., c’est l’Israélicide absolu, le retour de l’Inquisition, l’antijudaïsme racialiste. Comme le disent Joël Kotek et Alain Soriano, B.D.S. c’est une cause syncrétique rouge-verte-brune. À découvrir et à lire en priorité.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions La Boîte à Pandore. 2020. Préface de Philippe Val. 234 pages. 19,90 €.