Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali – Les enfants de la guerre d’Algérie, par Daphna Poznanski-Benhamou

02 Avril 2024 | 94 vue(s)
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Opinion

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Portrait de Stéphanie Dassa
Documentaire Sauver Auschwitz
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23 Janvier 2017
Catégorie : Opinion

"Sauver Auschwitz ?" un documentaire diffusé le 24 janvier à 22h40 sur Arte 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

Pages

Les enfants de la guerre d’Algérie. Le grand départ, par Daphna Poznanski-Benhamou (*)

 

Née à Oran, l’auteure a quitté l’Algérie en 1962 pour Marseille avant de faire son alyah. Conseillère à l’assemblée des Français de l’étranger, elle est aussi une belle plume. Son nouveau livre se compose de deux parties bien distinctes. Son témoignage personnel sur les événements dramatiques qui ont conduit à la fuite de leur pays natal des centaines de milliers de personnes, d’une part et, d’autre part, le témoignage de témoins venus de tous horizons qui racontent leur propre odyssée. « J’ai exhumé mon témoignage de la gangue dans laquelle je l’avais caché pour qu’il devienne la première partie de cet essai. La seconde partie retentit comme autant d’échos, vingt-quatre personnes qui ont accepté que je me fraye un chemin dans leurs souvenirs. »

Ce qui ressort de la première partie, c’est une langue merveilleuse digne d’une grande écrivaine. Quel talent ! Les fameux Accords d’Évian ont été, pour les Français d’Algérie, dont la communauté juive, une véritable déflagration. C’est alors qu’elle passe des vacances en famille dans le Sersou, une région de hautes terres au sud de l’Ouarsenis, que tout en dégustant les côtelettes de mouton grillées sur un kanoun et une meguina, omelette à la cervelle, que la jeune Daphna entend parler de l’insurrection menée par les fellaghas. C’est le début du drame et de l’horreur. Sa meilleure amie, Aïcha, ses frères, Ali et Yacef, enfants de l’inspecteur Boumendjel et son épouse patos, Micheline, vivent au rythme des tracts du FLN, de l’OAS, des charniers que l’on découvre et des sessions de l’eau nue (l’ONU). Au Village Nègre, c’est l’agitation. Le général De Gaulle allait-il pouvoir rétablir la situation avec son référendum sur l’autodétermination ? Ou alors, s’acheminait-on vers le choix terrible de la valise ou du cercueil ? Inexorablement, « le pays se mit à disparaître par pans entiers ». Mektoub ! Pour la famille de Daphna, il faut partir sans oublier d’emporter la mezouza. Et c’est l’exil.

Dans la seconde partie du livre, des hommes et des femmes nés en Algérie, racontent leur propre odyssée. Des Juifs, des Chrétiens, des Musulmans dont des Harkis. Tous s’accordent sur le fait qu’avant les événements, la concorde était de mise entre tous les habitants. Certains se souviennent de l’assassinat à Constantine, en juin 1961, de Raymond Leyris, grand maître du malouf, beaucoup évoquent le sentiment d’avoir été abandonnés par la France. « Quitter le pays où l’on est né et où on a grandi engendre fragilité et questionnement » dit Nicole O. née en 1950 à Alger. « L’Histoire est longue à panser ses plaies. » À découvrir.

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Ramsay, 2023, 304 pages, 20 €.

 

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