Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Un exil français. Un historien face à la Justice, par Georges Bensoussan

30 Mars 2022 | 214 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité
"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Un exil français. Un historien face à la Justice, par Georges Bensoussan (*)

 

Historien réputé, Georges Bensoussan a longtemps été le responsable éditorial  du Mémorial de la Shoah. Son nouvel ouvrage est un véritable cri. Le cri d’un homme blessé qui considère qu’il a été injustement attaqué et qui veut se défendre, arguments imparables à l’appui. C’est le 10 octobre 2015, au cours de l’émission « Répliques » animée par Alain Finkielkraut, que les ennuis de Georges Bensoussan ont commencé. Son crime ? Avoir cité de manière inexacte les propos du sociologue Smaïn Laacher relatifs à l’antisémitisme que l’on constate au sein de certaines familles musulmanes.

Voici, rappelons-le, les propos de Laacher tenus devant la caméra du cinéaste producteur Georges Benayoun : « Cet antisémitisme, il est déjà déposé dans l’espace domestique et il est quasi naturellement déposé sur la langue, déposé dans la langue. Il est dans l’air qu’on respire. Des parents à leurs enfants…quand ils veulent les réprimander, il suffit de les traiter de Juifs. Bon, mais ça, toutes les familles arabes le savent ! C’est une hypocrisie monumentale que de ne pas voir que cet antisémitisme, il est d’abord domestique ». Comme Bensoussan, dans l’entretien à « Répliques » n’a pas de notes, il cite, certes imprudemment, de mémoire et dit que dans les familles musulmanes, on tête l’antisémitisme « avec le lait de la mère ».

C’est le tollé. On parle de racisme, on évoque l’essentialisme. Le CCIF (Collectif Contre l’Islamophobie en France) engage un « signalement ». Il est rejoint par la LDH (Ligue Française pour la Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen), le MRAP ( Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), SOS-Racisme, Touche Pas À Mon Pote et la LICRA ( Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme). La chasse à l’homme est lancée. Les tribunaux s’érigent. Comme le dit fort justement Jacques Julliard dans sa préface : « Le seul crime de Georges Bensoussan, c’est sa clairvoyance et son engagement. Il témoigne, tout au long de son œuvre, de deux qualités : la lucidité et le courage, qui dans l’action politique ne sont rien l’une sans l’autre, mais qu’il est si rare de rencontrer ensemble ».

La procédure judiciaire est ouverte en janvier 2017. Le procès va s’étaler sur trois ans, d’octobre 2016 à septembre 2019. Il se tient à la 17ème Chambre du Tribunal Correctionnel de Paris.

Un véritable marathon. En mars 2017, un jugement de relaxe en première instance est cassé. C’est l’appel en mars 2018. En mai 2018, la relaxe est confirmée. Il faut attendre encore seize mois pour que la Cour de Cassation rejette définitivement les recours introduits par trois des parties civiles sur les six initiales (La LICRA, notamment, s’est retirée).

L’ouvrage de Bensoussan est aussi l’occasion de rappeler ses combats aussi divers que légitimes : pour la mémoire de la Shoah, bien sûr, mais aussi pour dénoncer les Territoires perdus de la République, la tragédie souvent méconnue de l’exil des Juifs originaires du monde arabo-musulman ou encore l’histoire, parfois défigurée par certains, du sionisme qui a permis la renaissance, en 1948 d’un État juif sur les terres ancestrales du peuple juif.

Les meurtres ignobles de Sarah Halimi et de Samuel Paty sont souvent évoqués au fil des pages.

Le livre est aussi, pour son auteur, l’occasion de distinguer entre les amis fidèles de ceux qui le sont moins et de pointer du doigt ses ennemis irréductibles.

Les attendus du Tribunal sont proposés en annexe.

Le procès intenté à Georges Bensoussan s’apparente-t-il, comme certains ont pu le dire, à une nouvelle Affaire Dreyfus ? Le lecteur jugera.

À lire absolument et sans tarder.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions L’Artilleur. Préface de Jacques Julliard. Septembre 2021. 382 pages. 20 €.