Bernard Lehideux, président du groupe UDF au Conseil régional d’Ile de France, ancien Secrétaire général adjoint de l’UDF, est membre du groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe au parlement européen. Il est membre du groupe parlementaire d’amitié Europe-Israël et l’un des tout premiers adhérents des Amis du CRIF.
Avant de répondre aux questions des membres de la commission, il s’est déclaré extrêmement préoccupé par la montée de l’antisémitisme, signalée par des statistiques concordantes de différentes sources.
Il a indiqué parmi les causes profondes de cet antisémitisme et d’autres maux du même type, les carences de l’enseignement, le manque d’encadrement, l’absence de volonté d’enseigner l’éducation civique et le vivre ensemble.
Sur le plan international, il a regretté que l’Europe n’ait pas de diplomatie commune, rappelant le mot d’Henry Kissinger « l’Europe, quelle est son numéro de téléphone ? »
Une telle Europe qui ne vivrait pas au rythme d’une présidence tournante, serait en mesure d’intervenir de manière cohérente pour imposer par des sanctions à l’Iran le respect du traité sur la non prolifération des armes nucléaires. Dans le dossier du Darfour, il a rappelé l’engagement depuis longtemps de François Bayrou en faveur d’une intervention pour faire cesser les massacres et assurer la sécurité des populations civiles, mettant en cause le silence des médias : « Il y a deux ans, lorsque François Bayrou, à son retour du Darfour, a voulu mobiliser l’opinion, cela n’intéressait pas les médias et donc personne n’a parlé de cette situation alarmante. »
Après la mise en place du nouveau gouvernement palestinien, Bernard Lehideux s’est prononcé sur la nécessité, avant toute levée des sanctions financières, que ce gouvernement dirigé par le Hamas, respecte les conditions fixées par le quartet : la reconnaissance d’Israël, le renoncement à la violence et la reconnaissance des accords antérieurs signés entre Israël et l’Autorité palestinienne.