Pierre Besnainou a dénoncé les intentions malveillantes de Mahmoud Ahmadinejad, qui «souhaite un monde nettoyé de l’Etat d’Israël» de même qu’Hitler avait souhaité «un monde nettoyé des Juifs».
Le président du CJE a estimé que, toutes les voies diplomatiques ayant été épuisées, il convenait « d’appliquer des sanctions extrêmement fermes face à un régime qui méprise l’histoire de l’humanité et menace la paix mondiale ». Il a demandé aux chefs d’Etats occidentaux « d’agir immédiatement ».
Il y a quelques mois, le CJE avait lancé une campagne pour que le président iranien soit déclaré « persona non grata » en Europe. Pierre Besnainou a demandé à ses invités de soutenir cette initiative. Même si un certain nombre d’eurodéputés ont déjà apporté leur appui à cette démarche, la grande partie d’entre eux n’a pas suivi.
Par contre, l’assemblée européenne a déclaré le président biélo-russe : « Persona non grata ». Pierre Besnainou a lâché : « C’est peut être parce que la Biélo-Russie n’a pas de pétrole !».
Evoquant la situation au Proche-Orient, le président du CJE a déploré les victimes israéliennes, libanaises et palestiniennes. « Je pense à celles de Beit Hanoun qui partagent avec la population libanaise ce destin tragique : être pris en otage par des groupes terroristes ».
Pierre Besnainou a rappelé aux députés européens l’importance de l’application de la résolution 1701 de l’ONU sur le Liban. Elle suppose notamment le « désarmement complet des milices armées, évidemment le Hezbollah qui n’est toujours pas inscrit sur la liste des organisations terroristes », l’arrêt du trafic d’armes et la libération inconditionnelle des soldats israéliens enlevés.
Le CJE, le CRIF et Siona ont mis en place un comité international pour obtenir leur libération, et qui organisera une grande manifestation le mercredi 29 novembre à 14h00 devant le Parlement européen à Bruxelles.
Invité d’honneur du dîner du CJE, Ronnie Bar-On a insisté sur le « partenariat unique » entre Israël et l’Union Européenne qu’il faudrait développer.
Le ministre israélien de l’Intérieur a dénoncé les attaques terroristes dont sont victimes des civils israéliens alors qu’Israël avait évacué Gaza l’année dernière. « Israël n’a pas le désir de toucher des innocents, mais doit défendre ses citoyens » a déclaré Ronnie Bar-On. Il a souligné que son pays reconnaît le droit des palestiniens de se prendre en charge « mais il est impossible d’avoir la paix si la violence ne s’arrête pas ».
Ronnie Bar-On a appelé la communauté internationale à faire preuve de « détermination » face à l’Iran qui « menace la sécurité du monde libre ».
Cinq députés français ont participé au dîner du CJE : Pierre Moscovici ; Pierre Schapira ; Benoît Hamon ; Henri Weber et Patrick Gaubert.
Le président de la Licra a évoqué le débat qui s’était tenu le jour même au Parlement européen à propos de la situation dans la Bande de Gaza. Moins d’une trentaine de députés ont siégé en séance, mais la presque totalité d’entre eux ont pris la parole pour condamner unilatéralement Israël.
Le Parlement européen devait adopter ce jeudi 16 novembre une proposition présentée par tous les groupes qui se prononcent pour la convocation d’une conférence de paix internationale et la présence d’une force multinationale à Gaza et en Cisjordanie.
Considérant que « le droit d’un Etat à se défendre ne peut justifier le recours aveugle ou disproportionné à la force et que le droit humanitaire international interdit de manière absolue toute attaque à l’encontre de civils », le Parlement européen a appelé « les milices palestiniennes » à mettre fin aux tirs de roquettes sur le territoire israélien ».
Il a demandé la libération immédiate des ministres et des députés palestiniens détenus en Israël ainsi que celle du caporal israélien Shalit.