Le CRIF en action
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Publié le 13 Novembre 2006

De Villepin pour des sanctions contre l’Iran

« La France se tient résolument aux côtés d’Israël. Elle ne transigera par sur sa sécurité qui passe par le règlement du conflit israélo-palestinien », a déclaré Dominique de Villepin, dimanche 12 novembre 2006 au Sénat lors du dîner organisé par Pierre Besnainou, le président du Congrès juif européen, à l’occasion du 20ème anniversaire de son institution, devant Edgar Bronfman, le président du CJM et les autres dirigeants de l’organisation fondée en 1936 par Nahum Goldmann réunis en réunion plénière.


Théo Klein, le fondateur du CJE en 1986, et à l’époque, président de la section européenne du Congrès juif mondial, en tant que président du CRIF, s’était fait excuser. Par contre, une forte délégation du CRIF s’est retrouvée autour du président actuel, Roger Cukierman, et également vice-président du CJE et du CJM : Joseph Zrihen, vice-président ; Ariel Goldmann et Manek Weintraub (par ailleurs président de la section française du CJM), membres de l’exécutif ; Richard Prasquier, conseiller du président ; Arié Bensemhoun, président de la délégation régionale Toulouse-Midi-Pyrénées, Haïm Musicant, directeur général, ainsi que Henri Hajdenberg, ancien président du CRIF et du CJE.
Lors de son intervention, reprenant les propos de Michèle Alliot-Marie et de Philippe Douste-Blazy, Dominique de Villepin a demandé « l’arrêt des survols par les avions israéliens qui constituent une violation de la souveraineté du Liban ». Le Premier ministre a rappelé que son pays s’était « pleinement mobilisé »dans la crise libanaise pour faire voter la résolution 1701 et assurer le commandement de la force internationale renforcée. Le chef du gouvernement a évoqué les victimes de Haïfa et du Nord d’Israël ainsi que les civils libanais frappés par le conflit. Le Premier ministre a fait part de sa mobilisation pour obtenir la libération des deux soldats enlevés par le Hezbollah et le «désarmement des milices et le respect de l’embargo sur les armes.
Dominique de Villepin a condamné « avec la plus grande force » les propos « inacceptables » du président iranien : « qu’il s’agisse de ses déclarations antisémites ou de ses appels à la destruction d’Israël ». Considérant qu’ « Un Iran doté d’une capacité nucléaire militaire est inacceptable », l’ancien secrétaire général de l’Elysée s’est prononcé pour l’adoption rapide par le Conseil de sécurité de l’ONU de sanctions progressives, ciblées et réversibles ». Il a averti : « Il nous faudra maintenir l’unité de la communauté internationale, car c’est la condition de la légitimité de notre action, et donc de son efficacité ». Dominique de Villepin a énuméré en détail les mesures de la « lutte résolue » de la France contre l’antisémitisme, qui s’est manifestée par un renforcement de la protection et de la législation. Il s’est félicité de la baisse significative des actes antisémites en 2005 : 47% par rapport à l’année précédente. Le Premier ministre a souligné le travail permanent du CIRA, le Comité International de la lutte contre le Racisme et l’Antisémitisme, qui surveille l’évolution de la situation à partir des informations fournies par le ministère de l’Intérieur et le CRIF.
Dominique de Villepin a rappelé l’interdiction de la diffusion de la chaîne du Hezbollah, Al Manar, et la vigilance de son gouvernement face aux discours, en particulier dans les médias. « Renforcer la prévention, c’est aussi être fidèles à notre devoir de mémoire », a souligné Dominique de Villepin, qui a fait remarquer que « la France regarde son passé en face » et prend de nombreuses initiatives pour perpétuer l’enseignement de la Shoah.