Dans son introduction, le maire de Paris a parlé de ses liens privilégiés avec les Juifs parisiens qui contribuent au "vivre ensemble", ainsi que de son implication dans le travail de Mémoire (pose de plaques à la Mémoire des enfants déportés) et dans la lutte contre l'antisémitisme. "Je n'ai pas besoin d'être juif pour penser que dans la lutte contre l'antisémitisme, il y a quelque chose d'essentiel." Richard Prasquier a indiqué qu'en venant à l'Hôtel de Ville, il avait le sentiment d'être "dans notre maison commune". Pendant plus d'une heure, Bertrand Delanoé s'est prêté de bonne grâce au jeu des questions-réponses.
L'apposition dans le jardin Itshak Rabin des photos des trois soldats israéliens Guilad Shalit, enlevé par le Hamas, Eldad Reguev et Ehud Goldwasser résulte d'une réflexion personnelle du maire de Paris qui avait reçu les parents des trois jeunes otages. A la remarque selon laquelle, à l'instar de l'otage franco-colombienne des Farc, Ingrid Bétancourt, il était logique que la photo du franco-israélien Guilad Shalit soit affichée pour sensibiliser les Parisiens sur son sort, Bertrand Delanoë a tenu à ce que les photos des deux autres Israéliens soient apposées à ses côtés. Le maire de Paris a indiqué que, comme le mouvement Siona, la Mairie de Paris avait porté plainte contre les dégradations des photos par des extrémistes anti-israéliens.
Revenant sur la Seconde guerre du Liban, le premier magistrat parisien a rappelé que les panneaux électroniques de la ville, durant l'été 2006, indiquaient les coordonnées d'organisations venant au secours des populations libanaise et israélienne victimes de la guerre.
Président de l'association internationale des maires francophones, Bertrand Delanoë a rappelé son ferme soutien à la participation d'Israël a la Francophonie, qu'il tâche de promouvoir, à son niveau, dans l'association qu'il préside.
Le maire de Paris a en outre informé son auditoire du soutien apporté à la rénovation de la place de Paris à Jérusalem. Le pacte de coopération qui unit les deux villes est riche de plusieurs projets, mais la loi française limite à la seule ville de Rome la capacité de la capitale nationale à signer un accord de jumelage. En revanche, d'autres liens sont tissés avec des villes israéliennes, telles Haïfa touchée par les bombardements du Hezbollah ou Tel-Aviv, qui organise sa propre nuit blanche.
L'enjeu culturel s'affirme aussi avec le Musée d'art et d'histoire du judaïsme, qui, de Jacques Chirac à Bertrand Delanoë, est fortement soutenu par la mairie, comme l'a rappelé Théo Klein.
Les participants ont de concert vanté l'intérêt de l'ouverture à l'Autre, par exemple en développant le dialogue entre juifs et musulmans, qui ont déjà valu de nombreux partenariats utiles entre le CRIF et la mairie.