L’action de la JJAC, qui défend la mémoire, souvent oubliée, des Juifs originaires des pays arabes et qui rappelle, inlassablement, que si le malheur des réfugiés palestiniens est incontestable, on ne saurait oublier pour autant la tragédie des Juifs des pays arabes pour la plupart expulsés dans des conditions terribles de pays dans lesquels ils vivaient depuis des millénaires et qui, pour l’essentiel, ont été accueillis en Israël, est relayée en France par le CRIF. Jean-Pierre Allali, membre du Bureau Exécutif et vice-président mondial de la JJAC, est chargé de coordonner en France les diverses manifestations de sensibilisation aux thèmes privilégiés de la JJAC.
À Rome, l’un des moments forts de cette réunion internationale aura été l’audition de responsables de la JJAC par la Commission des Affaires Étrangères du Parlement, une action qui fait suite à celles déjà entreprises à Genève, au sein du Conseil des Droits de l’Homme, à Washington où le Congrès a adopté une résolution reconnaissant les droits des réfugiés juifs des pays arabes, à Londres, devant la Chambre des Lords et à Bruxelles, au Parlement européen. Le principe mis en avant lors de ces auditions étant que toute forme de règlement de paix à venir devra intégrer, dans ses attendus, les droits des Juifs des pays arabes. Devant les parlementaires italiens, une séance animée par la vice-présidente de la Commission, Fiamma Nirenstein, a permis de développer le credo de la JJAC grâce à l’intervention d’Irwin Cotler, ancien ministre canadien de la Justice, président honoraire de la JJAC et du professeur David Meghnagi, psychanalyste italien, qui a mis en avant la véritable maladie du langage qui sévit aujourd’hui dans les relations internationales et le véritable « cannibalisme d’identité » qui cherche à dérober au peuple juif son identité. Le professeur Meghnagi a également parlé plus spécifiquement des Juifs de Libye. À ce propos, lors du débat qui a suivi, le député Furio Colombo n’a pas manqué de fustiger la récente venue dans la capitale italienne de Mouammar Khadafi, événement qualifié par lui de « véritable carnaval ».
Parmi les autres moments forts de ces trois jours, la mise sur pied d’un programme de travail par Jean-Pierre Allali (France), Lyn Julius (Royaume-Uni) et Moïse Rahmani ( Belgique) et la projection publique, dans une école juive de Rome, du film de Michaël Grynzpan, « Les réfugiés oubliés ».
Claudia De Benedetti, vice-présidente de l’Union des Communautés Juives d’Italie et Riccardo Pacifici, président de la Communauté Juive de Rome, ont participé à l’ensemble des travaux.
Photo : D.R.