Ce sont à la fois des universitaires, historiens, écrivains, philosophes –Alain Bergounioux, Noélline Castagnez, Ilan Greilsammer, Serge Bernstein, Monique Canto-Sperber, Marc Sadoun, des dirigeants socialistes qui se revendiquent de la pensée et de l’action de Blum –Robert Badinter, Pierre Mauroy, François Hollande, Dominique Strauss-Kahn, Louis Mermaz, Jean-Marc Ayrault, Bernard Poignant et les animateurs de l’OURS, Denis Lefebvre et de la Fondation Jean Jaurès, Gilles Finchelstein, qui ont témoigné et débattu durant cinq heures.
Pour résumer en quelques mots les traits saillants, unanimement reconnus par l’ensemble des participants et des témoignages de l’auditoire, des combats de Léon Blum, citons de manière non exhaustive :
- L’aspiration à la justice et son corollaire dans l’affaire Dreyfus, le refus de l’injustice faite à un homme face aux grandes institutions nationales dont l’armée.
- L’attachement à la liberté, qui le poussera à rejeter le ralliement à l’Internationale communiste, qu’il jugeait autoritariste et le « centralisme démocratique ».
- L’engagement et la responsabilité devant la montée du nazisme, du fascisme et des totalitarismes, ce qui explique son implication dans le réarmement de la France, en assumant ses choix, même minoritaires, au sein d’un parti socialiste, alors miné par le pacifisme. Ces mêmes engagements le conduiront à faire partie des quatre-vingts députés de tous bords qui, ultra minoritaires à l’Assemblée Nationale, refuseront de voter les pleins pouvoir à Pétain.
- Le courage, et même le courage physique d’un homme qui n’a cessé d’affronter un antisémitisme débordant et a mis en déroute ses accusateurs lors du procès de Riom en 1942, obligeant l’occupant nazi à interrompre son déroulement.
- Ses engagements comme juif et comme sioniste, choix pleinement assumés qui le feront intervenir auprès des dirigeants français pour favoriser les contacts avec son ami Chaim Weizmann, Président de l’Agence juive, puis premier Président de l’Etat d’Israël et obtenir le soutien de la France au projet sioniste.
La défense et l’illustration de ce parcours unique n’ont pas qu’une vocation historique, mais constituent un débat d’actualité, chaque fois qu’un homme est confronté à la question essentielle de l’éthique en politique.
Le CRIF était représenté à ce colloque par son Directeur général, Haïm Musicant.
L’intégralité des travaux du colloque sera mise en ligne d’ici quelques jours en textes et/ou en images sur le site
www.cercle-leon-blum.org/