Le conseiller de Paris a évoqué tout d’abord quelques souvenirs de son enfance passée dans le 19e, « un lieu où se côtoyaient déjà toutes les nationalités, sans que l’on constate pour autant entre nous de racisme ou d’antisémitisme. Les gens, animés de valeurs commues et saines, avaient appris à bien vivre ensemble ».
M. Giannesini a ensuite déploré la dégradation de la situation dans cet arrondissement, tout en refusant de considérer les évènements comme un simple affrontement de bandes.
Face au constat d'une situation particulièrement délicate, Jean-Jacques Giannesini a évoqué le travail des maisons d’accompagnement et de réinsertion, rendu difficile en raison des problèmes liés au logement, à la formation, ou encore au comportement des jeunes pris en charge. « Parmi le million de personnes accompagnées, seules 350 000 à 400 000 trouvent un emploi » a-t-il indiqué. Et de déplorer la discrimination à l’embauche, constatant que de plus en plus de personnes diplômées (Bac + 5 ou 6) ne parvenaient pas à trouver un emploi du fait de certains préjugés. « C’est désastreux et cela délégitime tout le travail qui est fait. D’autant que 90% des jeunes veulent s’en sortir », a-t-il conclu.