Le CRIF en action
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Publié le 25 Novembre 2005

Lancement de la Fondation France-Israël

Annoncée en juillet dernier lors de la visite d’Ariel Sharon à Paris, la fondation France-Israël a été officiellement lancée lors d’une réception offerte par Philippe Douste-Blazy, vendredi 24 novembre au quai d’Orsay.



Lors de la visite d’Ariel Sharon en France, au mois de juillet 2005, le président de la république française et le premier ministre israélien ont décidé de créer une fondation France-Israël pour « permettre de développer les liens entre les sociétés française et israélienne dans tous les domaines de la vie culturelle, économique et universitaire ».

La fondation, dont le siège sera en France, développera son action de façon autonome et aura vocation à être reconnue d’utilité publique. Elle encouragera, soutiendra et assurera la promotion de projets économiques, sociaux, culturels, universitaires, scientifiques et technologiques. La fondation, dont la mise en place est assurée par une association de préfiguration, débutera ses activités au printemps 2006.

Le conseil d’administration de l’association de préfiguration de la fondation France-Israël est composé de : Michel Abitbol ; Philippe Allouche ; Cyril Benoit (trésorier) ; Nathalie Biderman ; Olivier Binder ; Henri Cukierman ; Raphaël Hadas-Lebel ; Jean-Claude Hirel ; Jacques Huntzinger (président) ; Haïm Musicant ; Joseph Roubache (secrétaire général) et Gérard Unger.

En présence de nombreuses personnalités dont Nicole Guedj, Simone Veil, Roger Fauroux, Roger Cukierman et Pierre Besnainou, Philippe Douste-Blazy a lu un message de Jacques Chirac qui qualifie de « heureuse nouvelle » la création prochaine d’une fondation France-Israël.

Pour le président de la République « cette relation doit désormais franchir une nouvelle étape. Alors que les deux Etats mènent un dialogue régulier sur toutes les questions d’intérêt commun, alors que les liens économiques et culturels ne cessent de se renforcer, il n’existe pas encore, entre les opinions publiques et notamment les nouvelles générations de nos deux pays, cette connaissance réciproque et cette compréhension » a indiqué Jacques Chirac. « C’est donc avec une grande satisfaction que j’accueille le lancement prochain de la fondation. Avec elle, l’action des pouvoirs publics trouvera un prolongement dans les deux sociétés, dissipant les stéréotypes et les incompréhensions qui s’installent trop souvent. Elle accompagnera et amplifiera les initiatives qui fleurissent déjà dans tous les domaines de la vie économique, culturelle, universitaire et scientifique pour donner corps à l’amitié entre les deux pays », ajoute le chef de l’Etat.

Philippe Douste-Blazy a déclaré pour sa part que « la fondation France-Israël vient répondre à des attentes fortes, ressenties par les uns et les autres, quant au souhait – et peut-être la nécessité – de resserrer les liens qui existent entre le peuple français et le peuple israélien ».

« Nous avons aujourd’hui besoin d’une institution non gouvernementale » a ajouté le ministre des affaires étrangères, « capable de fédérer les acteurs publics et privés et de créer ainsi une dynamique nouvelle dans nos relations économiques, culturelles et scientifiques. Nous devons aussi être en mesure de combattre les préjugés, les images déformées, voire négatives, qui peuvent encore exister dans les opinions publiques de nos deux pays ».

Pour Philippe Douste-Blazy « la fondation devra tout d’abord réaliser un travail d’image afin de modifier les mentalités et d’améliorer, dans nos deux pays, les perceptions réciproques. Elle devra aussi agir pour accroître notre relation économique et commerciale, en sensibilisant les industriels et les grands opérateurs financiers de France et d’Israël. Enfin, elle devra offrir un nouveau soutien à notre coopération dans le champ de l’innovation industrielle ». Elle sera amenée à traiter également le dossier de la francophonie.

La délégation israélienne comprenait Yéhouda Lancry, l’ancien ambassadeur d’Israël en France et Osnat Bar Yosseph, directrice de la division Europe 1 au ministère des affaires étrangères.