Les intervenants ont insisté sur la mémoire particulière des descendants d’esclaves, des hommes qui n’étaient connus que par un prénom et un numéro et qui n’ont acquis une identité réelle que par le vote de la loi du 10 mai 1848.
Le CM98 a présenté une exposition qui relatait le processus de nomination à la suite de l’abolition de l’esclavage. Les identités qui ont été alors données ont souvent été des noms dépréciatifs et ironiques sans considération particulière vis-à-vis de l’histoire de ces gens.
Présentés au Sénat, des panneaux sur lesquels sont recensés des listes de prénoms, de matricules et enfin de noms comme Zozo, Café, Calicot... autant de noms de familles attribués de façon aléatoires par l’administration française lors de l’abolition de 1848 pour remplacer les matricules qui identifiaient jusqu’ici les esclaves. « En tant que Juif, nous sommes interpelés par cette volonté de nommer », a précisé précise Richard Prasquier, qui a fait remarquer qu’en Europe centrale les Juifs étaient nommés de façon analogue.