« Nous avons l’impression d’être revenu à la période de l’Intifada des années 2006-2007, en France où la communauté juive a été attaquée de toutes parts », explique le président du CRIF. « Il faut se rappeler que le premier attentat qui a eu lieu contre une école juive en France s’est malheureusement produit à Lyon, et nous en conservons tous ici une terrible mémoire nous sommes plongé au CRIF dans l’inquiétude de voir les évènements du Moyen-Orient se transporter en France. C’est ce que j’ai personnellement exprimé lors de la réunion que nous avons eue, mardi 6 janvier, à la préfecture avec les dignitaires de la communauté musulmane. Nous sommes tous des citoyens français et nous avons des devoirs. J’ai donc alerté la communauté musulmane pour que les manifestations diminuent en virulence et que les slogans cessent d’être antisémites. Je travaille assidûment a alerter les pouvoirs publics afin d’obtenir une vigilance maximale autour des personnes, des lieux de culte, des écoles et centres communautaires juifs, pour prévenir de nouvelles violences. »
Questionné sur la conduite que doit avoir la communauté, Marcel Amsellem répond : « Nous refusons de vivre dans un climat de peur. Il ne faut surtout pas se taire. Il est impératif de déposer plainte, parce que la justice ne peut rien faire sans dépôt de plainte. L’hésitation à le faire est compréhensible, surtout dans les quartiers difficiles où les gens ont peur des représailles, mais il faut absolument refuser les mains courantes dans les commissariats. Il y a des possibilités de rester dans l’anonymat. »
Photo : D.R.