Le CRIF et le CFCM : éviter les débordements en France

Le ministre a déclaré : « Que ceux qui ont des choses à dire puissent le dire, y compris sous la forme de manifestations quand ils veulent, mais il faut veiller à ce qu’elles ne puissent être utilisées par certains groupes pour commettre des actes de violence, de débordement ou attaquer les forces de l’ordre ».

Richard Prasquier a estimé qu’il était fondamental de se rencontrer dans les moments les plus difficiles. Il s’est félicité de la « réunion républicaine » initiée par le ministre, affirmant avec détermination : « Nous sommes Français et il n’est pas question que le conflit du Proche-Orient soit transposé en France.

Le président du CRIF a souligné le calme et l’esprit républicain qui avait présidé à la manifestation organisée dimanche 4 janvier en soutien à la population civile du Sud d’Israël et qui s’était terminée par « la Marseillaise ». Richard Prasquier s’est engagé personnellement à ce qu’il n’y ait aucun débordement dans des manifestations organisées par le CRIF. Il a appelé les responsables du CFCM à « surmonter ensemble » cette épreuve.

Richard Prasquier n’a cependant pas occulté des « inquiétudes » qu’il a pris de différents endroits. Il a indiqué qu’il y a eu un certain nombre de lieux d’où des appels violents vis-à-vis de synagogues comme à Metz sont partis de responsables religieux.

Le président du CFCM Mohamed Moussaoui a condamné d’une façon ferme « tous les débordements, les attaques des forces de l’ordre ».Il a lui aussi estimé que « le fait de transporter les tensions du Proche-Orient sur le territoire français n’était pas acceptable puisqu’il y va de la cohésion nationale ». Le successeur de Dalil Boubakeur s’est engagé à renforcer les relations avec la communauté juive dans ces temps difficiles.

Le CRIF et le CFCM ont décidé de poursuivre leur dialogue. Des délégations de ces deux organismes avait tenu une première réunion de travail le 24 novembre à l’issue de laquelle elles avaient « solennellement fait part de leur volonté de faire front commun contre les dérives antisémites, racistes et islamophobes ».