Selon lui, cette communauté compte quelque 20 000 âmes dans un pays de 70 millions d’habitants dont 99% sont musulmans et où les courants et les partis islamistes se font de plus en plus présents. Rifat Bali apparaît comme l’une des rares voix discordantes au sein de la communauté juive turque qui paraît, dans son ensemble, plutôt discrète, voire craintive.
Dans l’après-midi du 6 décembre, Rifat Bali a participé, aux côtés des historiens Nora Şeni, directrice de l’IFEA (Institut Français d’Études Anatoliennes) et Laurent Mallet, enseignant à l’université Galatasaray (Istanbul), à un débat sur le thème : « Juifs turcs ou Juifs de Turquie ? » au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme.
Les trois intervenants ont mis l’accent sur le tournant radical constaté depuis quelques années, avec la montée de l’islamisme. Un virage constaté notamment depuis l’opération israélienne « Plomb durci » menée dans la bande de Gaza. Toutefois, l’idéologie antisémite demeure rhétorique et limitée aux discours, ne se transformant pas, au quotidien, en une forme agressive à l’égard des membres de la communauté juive.
Photo (Rifat Bali) : D.R.