La secrétaire d’Etat chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme, Rama Yade, était la marraine de ce dîner auquel assistaient de nombreuses personnalités du monde politique, des lettres et des arts. On notait la présence de Martin Hirsch, Haut-Commissaire à la Solidarité active contre la Pauvreté, Christophe Girard, adjoint au maire de Paris, représentant Bertrand Delanoë, Jean-Christophe Cambadélis, ancien député ou encore l’écrivain Marek Halter.
Le CRIF était représenté par son président Richard Prasquier et par Jean-Pierre Allali, membre de son Bureau Exécutif. Le premier intervenant, Edouard Gershom N’Duwa, secrétaire général du CRAN, a étonné les convives en saluant l’assemblée en hébreu : « Iné ma tov ou manaïm chévet akhim gam yahad », « Qu’il est bon et agréable d’être tous ensemble réunis » et prôné le rapprochement fraternel entre les différentes composantes de la nation, thème repris peu après sous un autre angle par Jean-Pierre Allali qui a rappelé la communauté de destin du peuple juif et des peuples noirs et, qu’outre les Juifs noirs d’Ethiopie, il existe à travers le monde, notamment en Afrique, de nombreuses peuplades noires qui pratiquent le judaïsme.
Le président du CRAN, Patrick Lozès, a retracé le chemin parcouru par son association, malgré les critiques souvent vives. « Le CRAN s’installe désormais, a-t-il affirmé, dans la pérennité ».
Très attendue, Rama Yade a rappelé son parcours personnel et affirmé avec force qu’elle était venue à la rencontre de ses amis, avant tout en tant que Française. Dans un discours émaillé d’anecdotes, elle a raconté l’étonnement de Nelson Mandela, découvrant qu’en France, en 2008, on peut être une jeune femme noire et ministre de la République.