Le CRIF en action
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Publié le 11 Décembre 2009

Le Hamas et le Hezbollah s’invitent à la Sorbonne

Richard Prasquier a écrit à Jean-Claude Colliard, le président de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et à Cécile Duflot, la secrétaire nationale des verts, à l’annonce d’une conférence « Gaza un an après : nouveaux risques d’agression sur la région », qui aura lieu samedi 12 décembre à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne.




En effet, sont annoncés, un représentant du Hezbollah, l’initiatrice de l’appel pour le retrait du Hamas de la liste européenne des organisations terroristes et une élue des Verts.



Richard Prasquier avait rencontré Cécile Duflot au début de la semaine. Dans sa lettre, le président du CRIF écrit à la secrétaire nationale des verts :



« Lors de notre rencontre mardi 8 décembre, nous avons pu débattre les uns et les autres et en connaissance de cause de la problématique du conflit israélo-palestinien et de ses répercussions en France.



Ce dialogue a certainement permis de dissiper quelques malentendus. Je l’ai personnellement beaucoup apprécié.



Malheureusement, je dois vous avouer que, je suis très déçu par l’information qui vient de nous être transmise.



Le samedi 12 décembre 2009 à 15 heures, à l’université Paris I Sorbonne devrait se tenir une conférence organisée par le mouvement des Indigènes de la République dont vous n’ignorez pas l’activisme, en présence de Ali Fayad, membre du bureau politique du Hezbollah et député au Parlement libanais, de Nadine Rosa Rosso, initiatrice de l’appel pour le retrait du Hamas de la liste européenne des organisations terroristes du Moyen-Orient.



Or nous apprenons qu’Alima Boumedienne-Thierry, sénatrice des Verts est inscrite à cette conférence. Il y a une contradiction flagrante entre votre dénonciation du Hamas lors de notre réunion et la participation de cette sénatrice appartenant à votre formation politique. Sa présence, en compagnie d’un représentant officiel du Hezbollah est une honte. Je rappelle à cet égard, qu’à l’aube du dimanche 23 octobre 1983, à Beyrouth, le bâtiment de 8 étages du Drakkar où dormaient 73 soldats français avait été soufflé par l’explosion d’un camion piégé. L’attentat contre les française avait été revendiqué par un mouvement islamique proche du Hezbollah.



Je vous épargne, par ailleurs, la litanie des attentats terroristes qui ont été perpétrés tant par le Hamas que par le Hezbollah.



J’ose espérer, Madame la Secrétaire nationale, que vous prendrez la mesure de la gravité de cet engagement.



Dans l’attente de votre réponse, Je vous prie de croire, Madame la Secrétaire nationales, à l’assurance de mes sentiments les plus cordiaux ».



Photo (Alima Boumedienne-Thierry) : D.R.