« Depuis presque quatre ans, ce jeune homme vit dans une cave, sans aucun droit de visite, pas de médecin, pas d'avocat, pas de courrier, pas de procès, pas de convention de Genève pour Gilad, rien », a souligné la libérale belge Frédérique Ries lors d'un débat à Strasbourg que suivait depuis les tribunes le père de Gilad, Noam Shalit. Après ce débat, le Parlement a approuvé une résolution dans laquelle il « exhorte » le Hamas à reconnaître à Gilad Shalit, 23 ans, la qualité de prisonnier de guerre et à respecter en conséquence les garanties prévues à la convention de Genève de 1949.
Les députés demandent également au mouvement islamiste palestinien d' « autoriser le Comité international de la Croix-Rouge » à rendre visite au prisonnier et « à lui permettre de prendre contact avec sa famille ». Parmi les « conditions favorables » qui pourraient mener à une libération de l'otage, les élus citent « des mesures venant de l'ensemble des parties et visant à instaurer un climat de confiance mutuelle, notamment la libération d'un nombre significatif de prisonniers palestiniens ». La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, qui a brièvement rencontré Gilad Shalit, est attendue la semaine prochaine en Israël et dans la bande de Gaza. « Nous demandons très fermement à Mme Ashton qu'elle pèse de tout son poids pour demander la libération de Gilad Shalit, le poids que lui donne le mandat de notre résolution, le poids de 500 millions de citoyens européens que nous représentons ici », a dit la députée Frédérique Ries.
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