Après une rapide présentation de la situation actuelle par le Président du CRIF Midi-Pyrénées, Arié Bensemhoun et le Consul d’Israël, Arié Avidor, Eliezer Cherki, islamologue, dressa un tableau des origines de l’Islam Selon cet universitaire, les Gens du Livre, Chrétiens et Juifs, sont acceptés à condition d’être soumis, dhimmis, et de n’avoir aucun cadre politique. L’Etat d’Israël est donc difficilement acceptable. Pourtant, près de la moitié des versets du Coran parlent des Juifs et le Coran promet même la terre d’Israël aux Juifs.
Comme le confirme le journaliste Ugo Rankl, les islamistes sont en détresse, car ils ne peuvent accepter la modernité occidentale. Israël devient à la fois un modèle et un repoussoir absolu. Ainsi, Salah, le chef de file des islamistes israéliens, déteste Israël, tout en utilisant le sionisme religieux comme modèle qui le fascine.
Dans une deuxième table ronde sur le fascisme vert, optimistes et pessimistes ont vigoureusement débattu. Le journaliste israélien Emmanuel Halperin a vanté les bienfaits de la résolution 1701 votée à l’unanimité, même par les opposants viscéraux d’Israël. L’Etat hébreu est devenu « le gladiateur du monde occidental et arabe » et a les moyens de se défendre contre la menace iranienne. Moins optimiste, le politologue Ilan Greilsamer s’est inquiété de la passivité européenne, doublée d’un refus de toute guerre.
Denis Charbit, lhistorien, a parlé de demi victoire d’Israël et invité à une réflexion sur l’emploi de la force qui peut avoir des effets pervers comme en Irak, où l’affaiblissement de ce pays a entraîné la montée en puissance de son voisin iranien.
L’ensemble des intervenants ont conclu sur la nécessaire prise de conscience des erreurs de la guerre récente : Israël a besoin de faire son examen de conscience, mais dispose de formidables atouts et d’une population très mobilisée.