Après le bouclage du budget prévisionnel d’investissement du futur Mémorial le 31 janvier 2007, devaient être rassemblés les apports nécessaires au fonctionnement de cet équipement, qui sont évalués à 1,5M€ par an (hors autofinancement) pour assurer ses objectifs de mémoire, d’éducation citoyenne et de culture.
A la suite de l’entretien entre Richard Prasquier et le Président de la République, l’Etat a annoncé que, compte tenu de l’importance historique et morale du projet, le Président avait décidé un apport significatif de 500 000€ par an. L’Etat est ainsi le premier partenaire public du projet à s’engager sur un montant pour le budget de fonctionnement.
La Fondation pour la Mémoire de la Shoah a réaffirmé son ferme soutien à l’opération qui devrait se traduire par une contribution au capital du futur Mémorial.
La Communauté du Pays d’Aix, qui contribue déjà au fonctionnement de l’association porteuse, a affirmé qu’elle contribuerait aussi au budget de fonctionnement du Mémorial par des subventions et par une participation à son capital. Elle souhaite une concertation avec la Région et le Département pour fixer le chiffre de la contribution de chacun.
La Région, qui contribue aussi régulièrement au fonctionnement de l’association, s’est félicitée de la position de l’Etat qui était un préalable à sa propre décision, compte tenu de l’importance nationale de l’opération.
Le Département des Bouches du Rhône a rappelé qu’il avait toujours indiqué qu’il s’impliquerait fortement dans l’investissement mais pas dans le budget de fonctionnement. La décision de l’Etat est un élément nouveau significatif, mais le Département ne sera pas un financeur prépondérant du fonctionnement.
La Caisse d’Epargne a confirmé son apport de 500 000€ au futur Mémorial.
Me Aragones, président du CRIF Marseille-Provence, a appelé tous les partenaires à tirer les conséquences de la position nouvelle de l’Etat et à poursuivre, pour le bouclage du budget de fonctionnement, leur effort réalisé pour le budget d’investissement.
Une réunion est prévue fin septembre afin de préciser les apports nécessaires de chacun au budget de fonctionnement.
Par ailleurs a été élaboré un projet de statuts pour une future Fondation Reconnue d’Utilité Publique chargée de gérer le futur Mémorial.
Rappelons que la Tuilerie des Milles, camp d’internement, de transit et de déportation durant la deuxième guerre mondiale, située entre Aix-en-Provence et Marseille, est un lieu exemplaire en France par les différentes étapes de persécution que l’histoire du camp illustre : depuis les internements d’étrangers en 1939 jusqu’aux déportations vers Auschwitz via Drancy et Rivesaltes de plus de 2500 hommes, femmes et enfants juifs en août et septembre 1942, avant même l’occupation allemande.
Cet ancien camp est unique en France par son état de très bonne conservation ainsi que par les peintures murales laissées par les nombreux artistes internés.
Un aménagement de grande ampleur n’existe à ce jour sur le site d’aucun camp français de la deuxième guerre mondiale.