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Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis israéliens et français,
Des obligations contractées de longue date me retiennent dans mon département des Vosges et je ne puis malheureusement, comme je l’aurais aimé, être à vos côtés cet après-midi pour participer à ces « 12 heures pour l’amitié France-Israël ».
Vous savez pourtant à quel point j’aime votre pays et combien je suis personnellement préoccupé de l’avenir du Proche-Orient, qui souffre depuis si longtemps.
Parce que ma génération et ma région ont connu les horreurs de la guerre, je suis depuis toujours particulièrement attentif à tout ce qui peut favoriser la paix dans le monde. Tout homme politique qui se respecte ne peut en effet avoir d’autre objectif que le bonheur de ses concitoyens. Parce qu’il n’est de richesse que d’homme, l’homme doit être au centre de tous nos efforts, au coeur de tous nos combats.
Je sais que nombreux sont ceux qui, parmi vous, partagent cette conception et ne ménagent ni leurs efforts ni leur peine pour oeuvrer au règlement d’un conflit israélo-palestinien qui non seulement cause la ruine de la région mais encore déstabilise le monde entier.
Vous savez que la France compte parmi les Etats qui se sont le plus investis et s’investissent encore pour oeuvrer au rapprochement des parties et faciliter l’émergence d’une solution juste et durable à ce terrible drame humain.
Je suis au nombre des responsables français qui n’ont jamais fermé leur porte ni aux uns ni aux autres, toujours soucieux d’une approche équilibrée et objective, aussi dépassionnée que possible.
J’ai reçu, depuis que je suis Président du Sénat, de nombreux responsables israéliens ou palestiniens. Je leur ai toujours tenu le même langage de paix, d’ouverture et de solidarité. Je continuerai à le faire, en homme de bonne volonté, préoccupé avant tout par la paix et l’harmonie d’un monde instable.
Je me félicite d’autant plus de votre initiative de réunir ainsi responsables israéliens et français –permettez-moi à ce stade de saluer plus particulièrement MM. PERES et NETANYAOU- que celle-ci intervient à un moment crucial pour la région.
A un moment crucial car malgré la violence qui continue ces derniers jours sur le terrain, on perçoit aussi des signes encourageants. Le réengagement américain au Proche-Orient comme les bonnes dispositions affichées par les Premiers ministres Ariel SHARON et Abou MAZEN sont autant de raisons d’espérer pour qui n’entend pas se résigner à la fatalité des armes, au déterminisme de la violence.
Moment crucial aussi car la France, vous le savez, ne cache pas, en particulier depuis l’installation du gouvernement que dirige mon ami Jean-Pierre RAFFARIN, sa volonté d’observer une attitude résolument équilibrée sur les questions israélo-palestiniennes, quitte à trancher avec certaines habitudes du passé.
Tout a été fait en effet, sous l’impulsion du ministre des affaires étrangères, Dominique de VILLEPIN, relayé et encouragé par maints parlementaires et notamment par de nombreux sénateurs, pour que les incompréhensions qui ont pu, un temps, compliquer les relations entre la France et Israël soient dissipées, et pour que place soit faite à une coopération toujours plus complète et variée, fondée sur la confiance et la permanence.
La coopération entre nos deux pays touche à tous les domaines qui intéressent l’homme et son épanouissement et ne méconnaît ni la science –où nos échanges sont traditionnellement aussi denses que profitables, notamment dans le domaine spatial- ni la culture, particulièrement chère au pays des Lumières et de l’impressionnisme.
Je me réjouis qu’ensemble vous travailliez à l’enrichir et à la renforcer. Soyez sûr que je serai toujours à vos côtés pour vous y aider.
A toutes et tous, je souhaite une journée aussi studieuse qu’amicale et conviviale.
Vive Israël !
Vive la France !
Vive l’amitié franco-israélienne !