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Invité de Jean-Pierre Elkabbach à Europe 1, le jeudi 25 septembre 2003, le président du CRIF a estimé que les dirigeants juifs américains ne pensent plus que la France est un pays où se développe l’antisémitisme.
« La France n’est pas antisémite », a déclaré Roger Cukierman, « mais il y a des actes de violence commis par des jeunes mal intégrés. Ce n’est pas parce qu’ils sont mal intégrés que cela constitue une excuse pour attaquer des synagogues et des écoles. »
Le président du CRIF a fait part de ses préoccupations quant à la dégradation du climat en milieu scolaire : « il est de plus en plus difficile d’enseigner l’histoire de la Shoah », a-t-il souligné. Roger Cukierman a noté la volonté de l’Education nationale de lutter contre ses dérives.
Le président du CRIF a salué la volonté de la classe politique de lutter contre l’antisémitisme, à l’image du vote unanime de la loi Lellouche à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Rappelant que les « juifs sont très attachés aux valeurs de la laïcité, qui leur ont permis de s’épanouir en France » , Roger Cukierman a poursuivi : « Tout ce qui est prosélytisme est dangereux. Le CRIF est opposé à toute force de prosélytisme agressif ».
Reconnaissant les souffrances du peuple palestinien, qui découlent d’une situation qui a été créée « par le refus de Yasser Arafat d’accepter les accords de Camp David, ce qu’a reconnu Jacques Chirac », Roger Cukierman a estimé que « la menace d’expulsion d’Arafat était certainement une erreur de communication majeure ».
Europe 1
Jeudi 25 septembre 2003