Sarkozy à Prasquier : la France s’implique fortement en faveur de Guilad Shalit

Le Président de la République grâce à sa proximité amicale avec les uns et les autres veut faciliter les négociations entre le gouvernement israélien et l’Autorité palestinienne. Il espère réunir prochainement les protagonistes à Paris. Richard Prasquier a fait part de sa rencontre récente avec le Président de l’Autorité Palestinienne.

La sécurité d'Israël est pour le Président une priorité absolue, sur laquelle il ne transigera jamais. Le Président Sarkozy a rappelé sa position sur la résolution du conflit israélo-palestinien sur la base de son discours à la Knesset, le 23 juin 2008.

En ce qui concerne le Hamas, le Président a souligné qu’il devait renoncer au terrorisme, accepter l’existence de l’Etat d’Israël et le leadership de l’Autorité palestinienne. Ce n’est qu’à ces conditions que des relations pourraient être établies avec cette organisation. Le Président du CRIF a rappelé le caractère immonde de la charte du Hamas, jamais révoquée et les conséquences majeures pour l’avenir de l’enseignement de la haine, malheureusement de plus en plus présent et pas seulement dans les territoires contrôlés par le Hamas.

La France continue de s’impliquer fortement, derrière la scène, en faveur de Guilad Shalit, dont la nationalité française est un élément important de sécurité.

Les positions de la France par rapport au régime iranien sont connues. Le président du CRIF a salué leur fermeté ; le renforcement des sanctions économiques est le meilleur espoir d’éviter une confrontation militaire. La France se détache dans ce domaine, contrairement à d’autres pays européens qui malgré leurs engagements verbaux continuent de laisser leurs entreprises commercer avec l’Iran.

Trente ans après l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic, la commémoration a eu lieu en présence des hautes autorités de l’Etat, qui manifestait ainsi sa volonté de ne pas oublier. La demande d’extradition déposée auprès du Canada envers un suspect sur lequel pèsent de lourdes charges sera examinée dans ce pays au début de novembre. Richard Prasquier a informé le Président de la République de l’état de la procédure

Le président du CRIF a précisé la situation actuelle des actes antisémites, s’inquiétant de la banalisation en profondeur de ce sentiment, lié à l’importation du conflit israélo-palestinien, et à la campagne orchestrée de stigmatisation de l’Etat d’Israël.

Dans le cadre de cette stratégie de délégitimation, le Président du CRIF a fait part de son étonnement de ce que certains partis ou personnalités politiques prennent part à une campagne de boycott commercial d’Israël illégale et discriminatoire, qui par ailleurs attise indirectement la détestation contre les Juifs. Dans cette même tentative de transformer la lutte contre Israël comme idéologie mobilisatrice au détriment de toute vérité, le Président du CRIF a dit les menaces qui pesaient sur un enseignement de la Shoah dont la France jusqu’à maintenant peut être fière. Le président de la République a apporté son soutien à ces analyses

Photo : © 2010 Erez Lichtfeld