Le CRIF en action
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Publié le 26 Mars 2007

Ségolène Royal au camp des Milles

Ségolène Royal a effectué une visite au Camp des Milles le vendredi 23 mars, en compagnie de Michel Vauzelle, président du Conseil Régional Provence Alpes Côte d’Azur, de Jean-Noël Guérini, président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône,, ainsi que d’Isidore Aragones, Président du Crif-Marseille Provence, des responsables des autres grandes associations juives, d’Abderrahmane Ghoul, président du Conseil régional du culte musulman, et des représentants de la communauté arménienne.


A l’issue de sa visite, la candidate socialiste à la presidence de la République, a exprimé sa « très grande émotion » devant ce « lieu fort à préserver dans son authenticité. Ici, c'est une étape d'ombre de l'Histoire de France… Ca fait réfléchir sur l’identité française, sur l’identité nationale, qui est faite aussi de cette histoire. C'est en ayant le courage de regarder notre histoire en face que nous pouvons continuer à forger notre identité nationale »
S’adressant à Alain Chouraqui, le président de l’Association Mémoire Camp des Milles, Ségolene Royal s’est engagée « si je suis élue, à ce que l’Etat apporte les moyens de transmettre cette mémoire,
Pour sa part, Nicolas Sarkozy a adressé un courrier à l'Association souhaitant d'une part que "l'Etat assume ses responsabilités" pour que le projet ne soit pas "entravé par une insuffisance de moyens de fonctionnement", et évoquant d'autre part le principe d'une visite sur les lieux.
Une réponse de François Bayrou est annoncée.
Rappelons que le Camp des Milles est le seul camp français d'internement et de déportation encore intact de la zone dite "libre". Ce camp a vu passer 10 000 internés dont 2 500 hommes, femmes et enfants juifs déportés par Vichy vers Drancy puis Auschwitz.
Proche de Marseille, Il fait l'objet d'un projet de mémoire, d'éducation civique et de culture, destiné à rappeler l'histoire du lieu et à expliquer les processus qui conduisent des individus et des groupes à rejeter la démocratie et à basculer vers le crime de masse.
Soutenu dès l'origine par des partenaires publics (Etat, Région, Département des Bouches-du-Rhône, Communauté du Pays d'Aix) et privés (Fondation pour la Mémoire de la Shoah, Groupe Lafarge, Mémorial de la Shoah), auxquels se sont joints la Ville de Marseille, la Caisse d'Epargne et France Télécom, ainsi que par les associations concernées, ce projet a bouclé son budget d'investissement mais est en attente des moyens nécessaires au fonctionnement du futur équipement.