Le CRIF en action
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Publié le 6 Décembre 2007

Un nouveau numéro des «Etudes du CRIF» sur le racisme et l’antisémitisme sur Internet

Le CRIF vient de faire parvenir à l’Assemblée nationale le treizième numéro des « Etudes du CRIF », « La haine raciste et antisémite tisse sa toile en toute quiétude sur le Net ». Ce texte doit permettre aux députés de mesurer l’urgence et la gravité de ce sujet.


La collection des « Etudes du CRIF », dirigée par Marc Knobel, s’étoffe donc et l’étude de Laurent Duguet est importante parce qu’elle énumère consciencieusement le contenu de ce que nous pourrions appeler un tout-à-l’égout : un canal dans lequel tout peut s’écouler. Il faut en effet surfer sur le Net pour comprendre ce qu’il en est. On y trouve les brûlots du Ku Klux Klan, des manuels de la S.S., les Protocoles des Sages de Sion, des opuscules néonazis, toute la propagande falsificatrice des négationnistes, des milliers de livres racistes et antisémites, de longues diatribes et des appels au meurtre contre les Juifs et d’autres minorités et des éléments justifiant le recours au djihad et à la violence contre les « mécréants ».
Dans son texte, Laurent Duguet note que sur les 100 millions de sites Internet que compte la planète, une grosse poignée, défie la raison en crachant à coups de photos, de tracts, de dessins et de textes une haine dont l’ultra violence est souvent méconnue ou sous-estimée par ceux qui prônent la liberté totale d’expression sur la Toile. Très tôt, par exemple, les négationnistes ont surfé sur ce développement technologique ; mais ils ne sont pas les seuls : les néonazis et l’extrême droite profitent de cette aubaine. Si, à l’instar du racisme, de la xénophobie et de l’antisémitisme, le négationnisme est l’un des aspects les plus repoussants d’Internet, « seules » quelques milliers de pages sur les dizaines de millions qui existent expriment cette haine. Pourtant, quelque chose de fondamental a changé depuis que la planète Internet côtoie celle de Gutenberg : aujourd’hui la littérature antisémite et raciste est devenue accessible chez soi et le média Internet provoque une démultiplication du message.
Qui pourra faire l’économie de s’interroger sur les raisons et les effets d’une telle tolérance ou, au mieux, d’une indifférence vis-à-vis de ces sites, à moyen ou long terme, s’interroge Laurent Duguet ?