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Michèle Teboul rappelle que le CRIF tend toujours la main aux musulmans modérés en accord avec les valeurs de la République française
Il revient à Clément Yana, conseiller communautaire et ami de le présenter. Issu d’une famille engagée au Parti Socialiste depuis plusieurs générations, Christophe Masse, le petit fils a su se faire un prénom. De député à conseiller communautaire et municipal puis conseiller général, nous retiendrons que Christophe Masse s’engage très tôt dans les affaires publiques. Sorti de la vie politique en 2007, il démontre qu’on peut y revenir. Aujourd’hui présent dans les primaires socialistes, Clément Yana le cite : « Pour moi, j’ai déjà gagné ». D’outsider Christophe Masse voit le vent tourner à son avantage.
La présence de Pascal Chamassian, ancien président du CCAF, aujourd’hui Vice-secrétaire national témoigne de l’engagement de Christophe Masse autour des « Naufragés de la Mémoire ». Je travaille à ses côtés et suis heureux d’être parmi vous reconnait-il ; cependant je regrette et j’en ai assez que « nous ne soyons perçus qu’à travers le prisme de nos communautés respectives c’est réducteur et dévalorisant ». Gérard Bismuth, Vice-président du CRIF et adjoint à la Mairie d’Allauch rappelle que comme son grand-père et père, le vice-président est proche de ses concitoyens.
Accompagné de Djamila Chabane, conseillère d’arrondissements, Christophe Masse remercie chacun pour ce moment de proximité qui laisse libre cours aux échanges.
Attaché au dialogue et à la concertation, ne pas rester dans le superficiel, c’est une tradition familiale, mentionne-t-il : « Je suis candidat à la Mairie de Marseille pour gagner, car je défends avant tout l’intérêt général...je ne dois rein à personne… Je veux restaurer la paix civile, lutter contre les incivilités, faire le pari de la jeunesse, me transformer en VRP pour que Marseille redevienne le ‘phare’ de la Méditerranée, voilà les piliers les plus importants de mon programme. Marseille vient d’acquérir le titre de Métropole, ce nouveau statut doit lui permettre de devenir plus compétitive, si l’état joue le jeu…Je veux lutter contre l’insécurité sociale, développer la vidéo surveillance et instaurer une police de proximité et si pour obtenir davantage de fonctionnaires de police je dois harceler le Ministère de l’Intérieur, je le ferai ». À n’en pas doutez nous avons face à nous un homme tenace et combatif.
À la question de Jean Meyer, Vice-président du CRIF, sur la gestion de la Ville, notre invité est impitoyable : « l’Homme qui dirigera Marseille demain doit être jeune et dynamique, disponible à plein temps, capable d’être un gestionnaire souhaitant rénover des directions administratives vieilles de 30 ans, je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi nous sommes les mauvais élèves de l’Union Européenne pour l‘octroi des subventions, j’ai l’intention de créer un service spécial en Mairie centrale, dédié à cette intention. ».
Michèle Teboul regrette le cloisonnement des minorités ethniques dans certains quartiers marseillais et rappelle que le CRIF tend toujours la main aux musulmans modérés en accord avec les valeurs de la République française. Christophe Masse propose alors comme un ‘scoop‘ que dans « chaque Mairie de secteur un observatoire de la laïcité soit créé», qui pourrait détecter et déminer les problèmes en amont, car jusqu’à présent dit-il, nous n’avons pas su offrir d’alternatives à ceux qui croient trouver leur voie dans l’extrémisme : « le vrai danger de Marseille c’est le conflit religieux des extrêmes » « ainsi que l’économie défaillante », assure Jocelyn Zeitoun, conseiller régional.
Yves Levy, représentant le Consistoire israélite conclut en félicitant la Présidente du CRIF Marseille Provence pour son esprit d’ouverture et Christophe Masse pour savoir toujours trouver des solutions en faveur des familles pauvres de sa circonscription.
Ecrit par Edith Janowski-Bismuth