Le CRIF en action
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Publié le 15 Octobre 2013

Le CRIF Grenoble Dauphiné a reçu le Président du CRIF

Roger Cukierman s’est rendu, jeudi 10 octobre 2013 à Grenoble, à l’invitation d’Edwige Elkaim-Sebban, Présidente du CRIF Grenoble-Dauphiné. À son arrivée, il a eu un entretien avec la journaliste Ève Moulinier, paru dans les colonnes du « Dauphiné Libéré », puis avec Élisabeth Steineret Viviane Attard, à l’antenne de Radio Kol Hachalom. Au cours de ces deux rendez-vous médiatiques, il a évoqué les actions et les priorités du CRIF, tout particulièrement axées autour de la lutte contre l’antisémitisme et le racisme dont il constate une augmentation alarmante. Il s’est également exprimé sur la place importante des femmes au CRIF, notamment au sein de la Commission « Femmes dans la cité », dirigée par Mesdames Nathalie Cohen-Beizermann et Edwige Elkaim-Sebban. Sans oublier les jeunes et les sympathisants de la société civile, dont la présence se manifeste à travers l’Association des Amis du CRIF.

La problématique de la lutte contre les violences physiques est d’autant plus grande que les auteurs de ces actes antisémites sont souvent des victimes potentielles du racisme « ordinaire »

Roger Cukierman a été reçu à l’Hôtel de Ville de Grenoble par Michel Destot, Député-Maire. L’entretien a permis d’insister sur les inquiétudes de la communauté juive face aux violences antisémites dont elle est la cible et de demander aux pouvoirs publics des actions concrètes au niveau de l’éducation, dans le cadre scolaire et au sein des familles. Le Président du CRIF s’est ensuite rendu au Centre Culturel Juif (CCJ) où il a donné une conférence sur le CRIF et sur les enjeux et défis politiques auxquels la communauté juive est confrontée aujourd’hui en France, devant une salle pleine et attentive, dont de nombreux jeunes de l’UEJF (Union des Étudiants Juifs de France). Roger Cukierman a défini les priorités du CRIF en matière d’antisémitisme et de racisme, précisant que l’antisémitisme s’exprime aussi bien par une hostilité « politiquement correcte » (de la part de l’extrême-droite comme du front de gauche) qui participe d’une banalisation de l’antisémitisme et d’un mouvement de délégitimation de l’existence de l’État d’Israël (boycott de produits israéliens, subventions communales à des associations pro-palestiniennes, etc.), que par des actes de violence physique, qui sont le fait de « jeunes » de zones défavorisées. La problématique de la lutte contre les violences physiques est d’autant plus grande que les auteurs de ces actes antisémites sont souvent des victimes potentielles du racisme « ordinaire ». Pour Roger Cukierman, il est ainsi difficile d’associer antisémitisme et racisme, mais il est également impossible de les dissocier, selon l’éthique juive de combattre toutes les formes de discrimination. Ce combat est l’une des tâches prioritaires du CRIF, qui se bat par la plume et la parole. La lutte contre l’antisémitisme passe également par une mobilisation des intellectuels de tous bords ; c’est à cet effet que Roger Cukierman a réactivé l’Association des Amis du CRIF, dont toute personne qui le souhaite peut devenir membre.