Editorial du président
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Publié le 23 Mars 2012

«Business as usual » au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU

Bien sûr, nous sommes entièrement concentrés sur les événements de Toulouse. Mais il ne faut pas oublier que le travail continue ailleurs dans le monde. C’est « business as usual » à Genève au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. 

Richard Prasquier

Oui, le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, si mal nommé, continue de voter 50% de ses résolutions et 80% environ de ses condamnations contre Israël

Le 22 mars 2012, l’honorable assemblée a voté dix résolutions: deux d’entre elles (dont l’une est soumise par le Qatar, l’Arabie Saoudite, le Koweit et la Turquie, tous membres éminents du Conseil) condamnent la Syrie et une autre condamne la Corée du Nord.  Une quatrième résolution émet quelques critiques sur le Myanmar, mais se félicite de l’évolution dans ce pays, une cinquième résolution renouvelle le mandat d’un observateur en Iran, sans critique particulière. Sur quel pays portent  les cinq autres, toutes de condamnation ? Réponse facile: sur Israël ! Et les scores sont sans appel : sur les 47 Etats membres du Conseil un seul  vote contre ces résolutions, les USA. La Syrie, merci pour elle, a davantage d’alliés : la Chine, la Russie et Cuba, autres membres éminents du Conseil des Droits de l’Homme se tiennent fermement à ses côtés.

 

Quant aux demandes de résolutions critiquant la Chine, Cuba, la Russie, l’Arabie Saoudite, le Vénézuela, le Vietnam et la Zimbabwe proposées insolemment par UN Watch, elles ont été ignorées purement et simplement, cela  va sans dire.

 

Oui, le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, si mal nommé, continue de voter 50% de ses résolutions et 80% environ de ses condamnations contre Israël. Les représentants européens y sont d’une discrétion absolue : ils vont rarement (jamais en ce qui concerne l’Autriche qui condamne Israël systématiquement) jusqu’à l’abstention, mais pas plus, laissant les USA comme seul soutien d’Israël. La France ne fait pas actuellement partie du Conseil, cela n’aurait pas changé grand chose. Pas un mot bien sûr sur les roquettes palestiniennes ciblant des populations civiles, ni sur les discours de haine contre les Juifs. Mais la création d’une nouvelle mission d’investigation sur les violations israéliennes dans les implantations : le juge Goldstone n’est à notre connaissance pas candidat : il a déjà beaucoup donné dans le passé.