English
Français
« L'ensemble de la communauté est très sensible à votre présence », a souligné le Grand Rabbin Richard Wertenschlag avant de dénoncer « les attaques contre les synagogues qui ont assuré la survie du peuple juif. Ces attaques nous ramènent, après le Shabbat noir de samedi, au cauchemar de notre passé ».
Selon le président du CRIF Rhône-Alpes Alain Jakubowicz, « Les agressions dont les Juifs sont victimes dans notre pays n'ont pas diminué, ce sont les plaintes qui ont diminué », parce que les gens ont peur de témoigner et sont très souvent découragés. Les agresseurs sont-ils forcément interpellés ? Que savons-nous également des condamnations qui ont été prononcées contre les agresseurs ? C’est ce souci de transparence qui a traversé le discours d’Alain Jakubowicz, qui a par ailleurs exigeait des actes et plus seulement des mots. « Nous attendons que l'on mette autant de moyens pour identifier les incendiaires de synagogues ou d'écoles juives que pour rechercher les causes de l'accident dont a été victime la princesse Diana. (...) Nous attendons que le racisme et l'antisémitisme soient déclarés fléau national au même titre que l'insécurité routière. Nous attendons que chaque policier, chaque citoyen, chaque magistrat prenne conscience de la gravité et de l'urgence de la situation au même titre que le chef de l'Etat ».
A la sortie de la synagogue, le Garde des Sceaux Dominique Perben, soulignait qu’au sein du gouvernement la volonté existe de poursuivre les auteurs d'actes antisémites et qu’il venait dernièrement de faire envoyer une circulaire à tous les procureurs pour qu'ils requièrent des peines adéquates et exemplaires.