Tribune
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Publié le 29 Juin 2012

Quand Stéphane Hessel tombe le masque

Par Jacques Tarnero

 

Dans un  entretien publié dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung du 21 janvier 2011, Stéphane Hessel y explique comment il a pu survivre aux internements successifs à Buchenwald, Dora et Rottleberode, et en arrive au dernier paragraphe (les 19 dernières lignes) à cette conclusion :

 

 

" Aujourd'hui nous pouvons constater ceci : la souplesse de la politique d'occupation allemande permettait, à la fin de la guerre encore, une politique culturelle d'ouverture. Il était permis à Paris de jouer des pièces de Jean-Paul Sartre ou d'écouter Juliette Gréco. Si je peux oser une comparaison audacieuse sur un sujet qui me touche, j'affirme ceci: l'occupation allemande était, si on la compare par exemple avec l'occupation actuelle de la Palestine par les Israéliens, une occupation relativement inoffensive, abstraction faite d'éléments d'exception comme les incarcérations, les internements et les exécutions, ainsi que le vol d'oeuvres d'art. Tout cela était terrible. Mais il s'agissait d'une politique d'occupation qui voulait agir positivement et de ce fait nous rendait à nous résistants le travail si difficile." 

Cet article sorti en 2011 reprend en réalité presque mot pour mot un entretien remontant à 2008, de l'historien Jörg Wollenberg (Université de Breme) avec Hessel.

 

Le texte de cet entretien de 2008, a été publié dans un supplément à la revue "Sozial Geschichte Zeitschrift für historische Analyse des 20. und 21. Jahrhunderts".

 

Du mauvais sort fait aux Juifs, il n'est pas question. Jean Marie Le Pen n'est plus seul à considérer que la période de l'Occupation ne fut pas si terrible... sauf pour certains.

 

Jacques Tarnero