Ferdinand Springer – un peintre interné au Camp des Milles : le destin d'un exilé

Exposition, du 13 juillet au 8 septembre 2013

Vernissage samedi 13 juillet à 16h30 au Site-Mémorial du Camp des Milles.

Le vernissage sera suivi d'un échange à 18h avec Mathias Springer, fils de Ferdinand Springer, en présence du commissaire de l'exposition Alain Paire.

Entre septembre 1939 et la fin de l'été 1942, plus de dix mille personnes furent internées au Camp des Milles. Parmi les nombreux intellectuels qui transitèrent dans ce camp, plus d'une centaine étaient des artistes, peintres, dessinateurs, sculpteurs.

Du 13 juillet au 8 septembre 2013, le Site-Mémorial du Camp des Milles a choisi de mettre en lumière la singularité du parcours du peintre, dessinateur et graveur Ferdinand Springer (1907-1998).

À côté des peintures murales de l'ancien réfectoire des gardiens, les visiteurs découvriront, dans une salle de 250 mètres carrés, une vingtaine de dessins à la plume, des œuvres sur papier réalisées aux Milles et à Forcalquier, entre novembre 1939 et mai 1940, qui constitueront le cœur de cette exposition.

Ferdinand Springer a 32 ans lorsqu'il est interné aux Milles. Sa formation artistique l'avait auparavant conduit à Zurich, en Italie et par la suite à Paris où il s'installe en 1928 : il ne fait pas partie de la grande vague des exilés de 1933. Dans le recueil d'entretiens qu'il a confié à Emmanuelle Foster (Foster, 1995) il raconte son arrivée aux Milles en novembre 1939 :

«Nous soulevions en marchant un énorme nuage de poussière - la poussière des briques, de la terre, de la paille - et ma première vision en entrant dans ce camp a été, à travers cette espèce de brouillard, un peu à l'écart comme une apparition irréelle, le visage de Max Ernst »... « Comme lui et beaucoup d'autres, j'allais devenir un homme de brique.»

(Ferdinand Springer “Entretien avec Emmanuelle Foster”).