Tribune
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Publié le 4 Mars 2014

Il n'y a pas d'apartheid en Israël

En raison de la « semaine internationale de l’apartheid », nous allons publier, chaque jour, un texte qui démonte les arguments des activistes du BDS et démontre qu’Israël n’est pas un État d’Apartheid. Ce ne sont pas nécessairement  des textes récents, mais leur pertinence nous a fait juger utile de les reprendre sur notre site et dans la newsletter.

Tribune du Dr Shuki Friedman, conférencier à l'École de Droit du Centre Universitaire Peres, publiée sur le site du CFCA le 17 juillet 2013

Au cours des dernières semaines, autour de la proposition de loi au sujet de l'état nation et de la proposition de loi au sujet de "vous avez donné – vous avez reçu" et même au cours des derniers mois, et concernant plusieurs sujets, l'État d'Israël est qualifié d'état d'apartheid. Cette comparaison, celle de l'état d'Israël et d'un état d'apartheid, c'est-à-dire l'Afrique du Sud de la fin du siècle dernier, se propage dernièrement également dans le débat public et des politiciens et autres parleurs la transforment en un idiome de plus en plus commun.

Les Pet Shop Boys on procuré une réponse à ces prétentions, quand, suite aux appels en provenance de la Grande-Bretagne de ne pas se présenter dans "l'état d'apartheid d'Israël", ils ont envoyé les protestataires à un cours d'histoire. Alors le voici, et il nous enseigne que les membres de la bande britannique avaient raison. La description inégalable existant entre des groupes de la population à différents aspects dans l'État d'Israël en tant qu'apartheid est une déformation de la réalité et de l'Histoire.

 

L'apartheid a fait son apparition moderne en 1948. Alors que les pères fondateurs de l'État d'Israël inscrivaient la charte de l'Indépendance selon laquelle l'état qui serait créé "établirait l'égalité des droits sociaux et politiques à tous ses citoyens sans différence de religion, de race ou de sexe", le Première ministre de l'Afrique du Sud, Daniel François Malan, établissait la base de l'apartheid – un mot de source afrikaans qui signifie séparation raciale. Le gouvernement de Malan légiféra une série de lois raciales dans lesquelles le mariage entre des blancs et des membres d'autres races était interdit, et la loi de recensement de la population qui agit afin de catégoriser tous les habitants du pays en fonction de leur race. Cette catégorisation fut essentiellement faite selon l'aspect extérieur, mais également en fonction des coutumes.

 

Jusqu'à l'écroulement final de l'apartheid en 1994, des dizaines de lois furent légiférées en Afrique du Sud, qui menèrent à la ségrégation raciale dans presque tous les domaines imaginables, depuis des bancs séparés dans les rues – pour les blancs et les autres races, jusqu'à la ségrégation dans les écoles, dans les transports publics, sur les plages et dans autres domaines, et même jusqu'à l'établissement de systèmes de droit séparés et différents pour les blancs, les personnes de couleur et les noirs.

 

La différence entre le régime d'apartheid en Afrique du Sud et la condition en Israël et même dans les territoires est tellement évidente, qu'il n'y a même pas lieu d'énumérer toutes les différences. Même si, dans les marges, il y a en Israël des phénomènes qui peuvent rappeler des situations qui existèrent en Afrique du Sud de l'apartheid, je suppose que même les critiques les plus extrémistes ne pensent pas qu'il s'agit de ségrégation raciale idéologique institutionnalisée et calculée.

 

De plus, la situation en Israël ne répond même pas à la définition de crime d'apartheid tel que défini dans la Convention de Rome (La Convention du Tribunal criminel international de la Haie). La convention établit que le crime d'apartheid est réalisé quand il y a un but et une action institutionnalisée de discrimination et d'oppression d'un autre peuple. Cela n'est pas la situation en Israël, ni dans le territoire de Judée et Samarie… Lire la suite.