Hervé Gaymard reçu par la Commission Relations avec les Elus du Crif

La Commission Relations avec les Elus a reçu en mars Hervé Gaymard, Député et Président du Conseil Départemental de Savoie, (dernière province rattachée à la France en 1860), membre de la Commission des Affaires Etrangères à l’Assemblée Nationale.

 

Issu d’une famille de paysans, commerçants et artisans, il a toujours privilégié le bien vivre ensemble. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages littéraires, politiques et historiques. Dès son adolescence, il a été marqué par la Shoah avec la lecture de Primo Levi, de Romain Gary et par « Exodus ». Dans sa famille, il reste un fusain signé Reth Bénédictus, témoignage d’une famille juive néerlandaise, qui est d’ailleurs revenue rendre visite après la guerre. Il continue son propos en nous expliquant qu’avant d’entrer dans la vie politique, il est parti vivre et travailler au Moyen Orient avec sa femme et ses enfants de 1990 à fin 1992.

 

« J’étais un diplomate qui devait analyser la situation économique et financière des pays du Proche  Orient, y compris Israël où j’étais accrédité. C’était l’époque de l’alyah des russes, de la guerre du Golfe, puis du processus de paix de Madrid. Sous la présidence de Jacques Chirac en 1995, jeune membre du gouvernement, j’ai été chargé d’une négociation difficile avec la Syrie sur la dette. »

 

Concernant l’antisémitisme et le racisme actuel, Hervé Gaymard pense que c’est une question centrale, et un combat de toutes les minutes dans la France d’aujourd’hui. Tous les actes antisémites ne sont pas recensés, on doit être intransigeant et ne rien laisser passer. Derrière l’antisionisme « intellectuel » ou plus « tripal » répandu dans certains quartiers, il faut traquer l’antisémitisme qui rôde souvent. Les réflexions de certains élèves, telles que le rapportent les enseignants, sont glaçantes. Le droit d’exister d’ISRAEL est un droit qui ne se discute pas, on doit le réaffirmer sans cesse, et dans des frontières qu’il ne faut pas contester.

 

Hervé Gaymard nous commente son dernier livre : « Bonheur et Grandeur, ces journées où les français ont été heureux » c’est un essai historique qui relate 13 journées importantes dans l’histoire de France de l’entrée du roi Henri IV en 1594 jusqu’à la victoire des bleus en 1998.

 

« Je suis contre l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne », nous dit-il, « d’ailleurs, depuis la révision constitutionnelle voulue par Jacques Chirac, tout élargissement de l’Union doit être soumis à un référendum, qui en l’occurrence serait évidemment négatif ». Il estime que sur tous ces sujets, il doit y avoir une clarification avec l’Allemagne, dont certaines orientations sont dangereuses.

 

S’agissant de la politique intérieure, «  même si à l’origine je n’étais pas partisan des élections primaires, je pense qu’elles sont nécessaires, car le niveau élevé du Front National peut exclure la droite et le centre du deuxième tour, en cas de pluralité de candidature. Je soutiens Alain Juppé, qui m’a chargé d’organiser et d’animer les groupes de travail qui l’aident à élaborer son projet présidentiel. »