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Publié le 1 Avril 2019

Crif - La Commission Relations avec les élus locaux a reçu Laurent Lafon, Sénateur du Val-de-Marne

Il y a quelques semaines, la Commission Relations avec les élus locaux a reçu Laurent Lafon, Sénateur du Val-de-Marne. Le débat a notamment porté sur le retour des djihadistes en France et sur la formation des Gilets Jaunes.

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L’Invité du Jour : Laurent Lafon

Né le 18 novembre 1965 à Saint-Germain-en-Laye.

Sénateur du Val de Marne depuis le 24 septembre 2017.

Consultant en finances publiques locales et professeur associé au CNAM, il est l’auteur de plusieurs publications en finances publiques sur la taxe professionnelle unique.

Ancien Maire de Vincennes de 27 février 2002 au 23 octobre 2017.

Il  sort  diplômé  de  l'université  Paris  Ouest   Nanterre   La  Défense en   économétrie  en   1986 et de Sciences Po en 1989.

De 1992 à 1997, il est consultant au bureau régional des études économiques et financières.

De 1997 à 2004, il est directeur du département conseil en finances locales et intercommunalité chez Philippe Laurent Consultants.

Depuis 2002, il est professeur associé au CNAM au sein de l'équipe pédagogique « Territoires, département, villes, échanges et territoires ».

Il est l'auteur de plusieurs publications en finances publiques, sur la taxe professionnelle unique et la dotation globale de fonctionnement des groupements.Le sujet des manifestations intempestives est abordé en début de réunion :

Laurent LAFON : «Je partage votre point de vue, à chaque manifestation on passe un stade, plus l’affichage  et  les  photos  qui  circulent  sur  les  réseaux   sociaux.  Cependant  je  pense  que  le phénomène est plus ancien, effectivement dans les gilets jaunes il y a des gens de bonne volonté, mais il y a aussi  des  gens  très  politisés  qui  affichent  des  revendications  anti-démocratiques. Le droit de manifester est un  droit  dans  une démocratie  mais  nous  avons  été  trop  tolérants. Au Sénat, nous avons fait passer un projet de loi pour encadrer ces manifestations publiques, loi reprise par l’Assemblée Nationale pour essayer d’authentifier ces personnes qui véhiculent des thèses antisémites, cette loi nous permettra d’encadrer ces manifestants. Toutefois j’ai des réserves par rapport à ces réponses symboliques, il y a un autre regain de l’antisémitisme avec des stratégies d’infiltration. »

Le Président d’honneur Roger CUKIERMAN précise :

« Nous n’avons jamais eu de problème avec le monde politique, mais les actes antisémites et le développement de l’antisémitisme de l’extrême gauche et notamment du parti de J. L. Mélenchon ainsi que celui de l’extrême droite des gilets jaunes, nous nous trouvons, de ce fait encerclés par les islamistes qui préfèrent les lois de la charia aux lois de la République. Je me demande donc s’il y a un avenir pour les juifs en France. »

L. LAFON : « Plusieurs sujets dans votre propos, par rapport aux extrémistes, il y a une montée du populisme, une difficulté par rapport aux formations politiques. Dans le populisme, toute parole d’extrême est remise en cause et contredite systématiquement. Vous avez un monde parallèle, et malheureusement on n’a pas trouvé les clés pour contrecarrer ces fake news ou le complotisme qui est derrière. Une partie de nos difficultés sont institutionnelles, mais il est vrai que les problèmes sont différents à Paris et en province. »

Plusieurs sujets sont évoqués par les commissaires présents : retour des djihadistes en France et sur la formation des gilets jaunes :

L. LAFON : « Sur les gilets jaunes, le nombre diminue chaque samedi, ce qui fait plaisir au Gouvernement qui reprend la main par ces débats successifs. Il y aura une déception certaine, on a sous-évalué la ruralité, on ne s’est pas battu suffisamment pour la population rurale, et les gilets jaunes c’est un phénomène de la ruralité, ce sont des gens qui se sont sentis déclassés, y compris dans leur vie. Il n’y a pas de plan d’action arrêté au-delà du grand débat, et on n’a pas les moyens d’y répondre sur les finances publiques, le déficit en France est de 3% du PIB, par rapport aux recettes de l’Etat c’est 30% , là ce n’est pas gérable, et la question des finances publiques est fondamentale. Tout cela est parti d’un ras le bol général.»

« Il est vrai, comme je vous l’ai dit précédemment, le droit de manifester est un droit constitutionnel, mais les personnes qui utilisent ces manifestations vont à l’encontre de la législation. Lorsque vous manifestez, vous n’y allez pas avec un marteau ou autre chose, et les forces de police en ont assez, heureusement que les banlieues n’ont pas bougées. »

« Nous sommes d’accord, le Président Macron ou quelqu’un d’autre ne peut pas tout diriger dans le pays. Je suis partisan de responsabiliser un maximum de personnes, mais derrière tout cela, c’est une question de pouvoir, et il y a une grande responsabilité de la haute autorité en France. »